Le printemps berbère, qu’évoque-t-il pour moi ?

20 avril printemps noir

Je voudrais d’abord, en ce triste anniversaire du 20 avril 1980, rendre hommage aux précurseurs du printemps algérien, je dénonce la répression criminelle qui avait fait 126 morts et des milliers de blessés.

En ce triste souvenir, j’appelle le régime algérien de les élever au rang de martyrs, de demander PARDON à leurs familles. J’attends de la prochaine Constitution qu'elle maintienne non seulement le statut officiel de la langue Amazigh mais aussi:

-De la proclamer 1ere langue du pays en ajoutant un avenant qui précisera que l’Etat doit mettre tout en œuvre pour généraliser l’apprentissage de la langue Amazigh dans toutes les écoles de la République,


- De traduire à L’amazigh tous les documents officiels, à commencer par la Constitution le Journal Officiel.


- De mettre en place une véritable stratégie d’Amazighation et d’harmonisation de la langue.


-De lancer une coopération d’envergure avec tous les pays amazighophones de la région.


La langue Amazigh n’est pas un folklore, n’est pas une chanson ou une danse, n’est pas un emblème, n’est pas un mini journal télévisé à 18h00, n'est une enseigne au dessus d'une porte d'un magasin... 


La langue Amazigh est la langue majoritaire de l’Algérie et de beaucoup d’autres pays. Elle n’est pas une langue morte , elle n’est pas un dialecte, elle n’est pas une langue rare, c’est une langue qui est parlée par plus de 150 millions d’habitants, de l’Égypte, au Soudan, en passant par la Tunisie, le Maroc et l’Algérie, et jusqu’au Mali, Niger et la Centre- Afrique…

Aucune langue n’est divine, aucune langue n’est sacrée, elles sont toutes le fait de la nature, de l’évolution de l’Histoire, de la Culture et la civilisation de l’Humanité toute entière.


Layla Haddad



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