Définitions algéro-algériennes


Vous trouverez ci-dessous quelques définitions algériennes. Sachez que la réalité de la situation peut choquer les âmes sensibles. A bon entendeur...

Président (n.m. nom de marionnette) : Pantin posé sur un trône souvent trop grand pour lui (cf. Bouteflika dans le premier sens du terme, Chadli dans le second). S’intéresse surtout aux finances du pays pour pouvoir (cf. définition) financer son propre avenir. Se rend plus ou moins compte de la manipulation dont il fait l’objet, puisque son rôle est souvent, à défaut d’y aider, de ne pas empêcher les caisses de l’Etat d’être vidées par de tierces personnes très bien intentionnées. La loi lui impose d'avoir la nationalité algérienne, mais souvent, il n'a que le "rien" de algérien.

Patriotisme (n.q.a.p.s.s. nom qui a perdu son sens) : Organe du pouvoir. Sorte de carte à double face dont on joue l’un ou l’autre des côtés selon que l’on cherche à réveiller le peuple en cas de besoin de crédibilité par rapport à l’observateur international, pour faire voter les masses incultes pour les élections gagnées d’avance ou que l’on essaie d’annihiler chez la partie de la population dont les yeux sont bien ouverts aux réalités du dictionnaire algérien.

Elections (n.b nom de blague) : Mascarade organisée et truquée pour donner de la légitimité à un pouvoir déjà en place quoique déplacé. Fausse preuve de démocratie. C’est aussi un moyen comme un autre pour certains de faire quelques affaires, une campagne électorale faisant toujours couler beaucoup d’espèces, d’encre et parfois quelques larmes (malheureusement, les larmes ne rapportent pas énormément, sinon elles feraient partie du trafic).

Peuple (g.m. grand mot (mais petite importance)) : Clan désorganisé de 30 millions de personnes, ayant le poids d’un petit pois dans la balance détraquée de nos détracteurs. Population que l’on cherche à dépouiller de son identité, de ses espoirs, de son envie de vivre. Le taux de change en Algérie étant détournée à des fins malhonnêtes, le peuple a moins de valeur (et de revenus) que le clan des 11 et leurs proches (réunis, ouf...).

Généraux (n.o. nom occulte) : Au nombre de 11 anciens rebuts de l’armée française, forment un clan qui constitue le véritable pouvoir en Algérie, dont la principale priorité est de jouer aux vases communicants entre caisses de l’Etat et leurs propres comptes en Suisse, la communication ne se faisant qu’en sens unique (la méthode est très évoluée). Le jeu rapporte à ceux qui prennent au sérieux leur tâche et ne s’encombrent pas des revendications du peuple, qui ne constitue qu’un pion dans l’échiquier de la mafia du pouvoir.

Pouvoir (n.i. nom indéfini) : Trophée convoité par les plus matérialistes d’entre nous, n’est pas synonyme d’affaires liées à l’économie, la culture, l’éducation, la résolution des problèmes sociaux du dit pays, mais plutôt à des affaires tout court, à un amour profond pour l’argent et la main mise sur les caisses et les institutions de l’Etat, détournés à des fins personnelles. L’amour est aveugle, le pouvoir non.

Libertés (n.e. nom étranger) : Principes légendaires dont on entend parler de temps en temps. Utopie du droit de s’exprimer, de penser, de travailler, d’épargner, de construire et d’aimer réservé à d’autres peuples que le notre.

ENTV (n.f. nom fantoche) : Entreprise Nationale des Tortures Visuelles. On l'appelle aussi l'Unique ou Canal Zéro. A la fois victime et bourreau, elle est manipulée par le pouvoir à des fins de propagande pour ensuite torturer ses téléspectateurs qui ne souhaitaient que passer un moment de détente. Spécialiste des effets spéciaux, elles montre une image de l'Algérie que personne n'a encore vue à ce jour. Souffre d'un trouble de la personnalité, parlant un arabe étrange et étranger, pour brouiller les pistes d'une identité cryptée (on attend toujours d'y voir clair). Ses qualités : permet de capter quelques images du pays pour les plus nostalgiques d'entre nous. Ses défauts : hypocrite, menteuse, fait semblant de ne pas savoir, présente de multiples bulletins de désinformation...

Législatives 2007 (n.m.c.q.ç non mais c’est quoi ça) : tentative avortée de faire participer le peuple à un simulacre de démocratie dont on a violé depuis longtemps les droits les plus élémentaires. Du coup, la dictature a accouché dans la douleur d’un résultat sans surprise, ressemblant très franchement à son père et son grand-père.

FLN (s.m. sigle mystérieux): Pendant la guerre d’indépendance (1954-1962), il a été le Front de Libération Nationale. Durant la présidence de Ben Bella (1962-1965), il est devenu la Forfaiture Légitimée Nationalement. Avec Boumediene (1965-1978), c’était plutôt le Frein à une Liberté Nourricière. Sous Chadli et jusqu'au multipartisme (1978-1988), il est devenu Fraudes, Larcins et Nuisances. De 1988 à 2004 nous avons eu droit à un Flou Large & Non-artistique. 
Et depuis 2004, ce parti est Franchement Lâche et Néfaste quoique en très bon terme avec le RND (Rien que des Nombrilistes Dépravés) et le MSP (Mal Soi-disant Pieu).

Algérie (n.m. nom multiple) : Il en existe plusieurs, fonction de l’angle selon lequel on la regarde. Il en résulte un choix entre l'Algérie de l'ENTV, hypocrite et improbable, celle des généraux, coffre-fort imprenable, celle des islamistes, peuplée de brebis égarées, celle des démocrates où le rêve aimerait remplacer la réalité, celle des hittistes, qui veulent la quitter, celle des historiens, dont l’histoire est falsifiée, celle des arabophones, pour qui le Alif fait loi, celle des berbérophones, pour qui le Zed est roi, celle des exilés, qui l'aime sans savoir pourquoi... On peut dire que l’Algérie est de tout cela mêlée, qu’elle souffre de dédoublement de personnalité, au point de ne plus savoir qui elle est.

Par Nanou

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