Aissat Idir


Aissat Idir est un militant et syndicaliste algérien et le premier secrétaire général de l’Union Général des Travailleurs Algériens (UGTA). Il est né en 1919 près de Tizi-Ouzou en Kabylie. Il suit son enseignement primaire dans son village natal poursuit ses études à l’Ecole Normale de Bouzaréah. Il est affecté au lycée français de Tizi Ouzou où il obtient son diplôme de premier cycle de l’enseignement secondaire. Il quitte l’école en raison de la situation économique modeste de sa famille.

Il rejoint son oncle à Tunis pour suivre des études supérieures en Economie à l’université tunisienne de 1935 à 1938. Il entre à l’usine de l’aviation en 1944 et devient chef du service de contrôle administratif puis affecté à l’aéroport de Casablanca au Maroc.

C’est dans le milieu de travailleurs que naissent ses penchants pour le syndicalisme et la défense des intérêts des travailleurs algériens. Ses camarades l’élisent comme membre de la commission exécutive des travailleurs du secteur d’Etat affiliée aux syndicats communistes français.

Il rentre en Algérie et tente de créer une organisation syndicale algérienne ce qui poussent les syndicats français à œuvrer pour l’écarter des postes de responsabilité. La police française l’arrête en 1951 à l’intérieur de l’usine dans laquelle il travaille avec d’autres travailleurs algériens et ne sera libéré qu’après dix jours. Il occupe de 1949 à 1954 un poste à la caisse d’allocations familiales du secteur des bâtiments et travaux publics et devient responsable du comité central des affaires syndicales appartenant au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD). Il est arrêté une seconde fois et relâché le 22 décembre 1954.

L’Union Générale des Travailleurs Algériens, la première organisation syndicale est crée le 24 février 1956 et Aissat Idir est nommé secrétaire général. Il met en place les sections les cellules de l’UGTA mais il est à nouveau arrêté en raison de ses activités syndicales sur ordre du ministre délégué en Algérie, Robert Lacoste, le 23 mais 1956 et emprisonné à Berberousse. Il est accusé d’être une menace sur la sûreté externe de la France mais le tribunal militaire prononce un jugement reconnaissant son innocence le 13 janvier 1959. Malgré cela, il est n’est pas libéré et subit des tortures atroces ce qui oblige l’administration pénitentiaire de le transférer à l’hôpital militaire où il décède le 26 juillet 1959 des suites des tortures subies en prison.

L’assassinat d’Aissat Idir, premier secrétaire général de l’UGTA, a suscité une forte réaction de par le monde. Les télégrammes de réprobation et de protestation contre ce crime ont été adressés par la Ligue Mondiale des Syndicats, l’Organisation Mondiale des Syndicats Libres et l’Union Internationale des Agriculteurs.

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