Apathie

sentiment apathie

Votre simple vue m'horrifie, vos visages pleins de compassion me donnent le tournis, je sais que si vous pouviez, vous m'achevriez volontier.

La pitié me dégoutte, l’air mi-compréhensif mi-scandalisé que vous entreprenez me désabusent. Je me fait comptée parmi les cas désespérés, je devrais me comporter comme tel : me murer dans le silence et la surdité, j'en ai décidé autrement.

" Laisse toi vivre "
Je crois n’avoir jamais véritablement saisi le sens de ces propos.
Je suffoque dans ce monde de paradoxes qui utilise nos divergences et relève nos controverses contre nous. Il y a certains consensus qui ont été formés avec le temps, au mieux nous les instaurons, au pire nous les subissons . Mieux ? pire ? Tout est relatif.

Puis, on s’amuse à se lancer inconsciemment dans les faussés qui se creusent entre nous, de jour en jour, d’année en année, de siècle en siècle . Il y a cette vérité qui nous sert de parachute à chaque fois , nous en sortons indemnes, du moins c’est ce que l’on croit. Tout est relatif

Nous cherchons perpetuellement des réponses à des questions qui n’en ont pas, 
Ou nous en trouvons fortuitement à celles qui n’existent pas.

D’où viens cette envie incessante de vouloir toujours tout expliquer, "tout" doit il être constamment un cas d'étude? " Toutes" les questions doivent elles trouver réponses ? Somme nous forcés de les chercher ? et surtout à quoi TOUT cela pourrait il aboutir ? et zut, je m'y prends moi aussi, la nature revient au galop.

Faisons les 3 singes, et ce que nous faisons le mieux aussi : nous la couler douce.

Je vous vois autour de moi plonger dans un laxisme qui vous engloutit petit à petit, pis, la non- chalance s’empare de vous, l’indifférence et la désinvolture s’en lavent les mains, l’ignorance en coule.
Le monde change, elle, toi, et eux avec .
Moi ? je ne sais pas . je rechigne dans le coin qui me reste, je vous contemple de cet œil sournois, je ne vous dévisage pas, ce serait l’obène.

J’ose exhumer vos anciennes peines et vos mémoires, vos joies et vos déboires, lorsque vous ressentiez encore les choses telles qu'elles étaient, lorsque vous les perceviez comme elles se présentaient vraiment, non pas telles que vous voudriez qu’elles fussent. 

Les idéologies calfeutrent vos pensées, dévorent vos jugements. Vous vendez votre ame -bienque vile et enflée d'orgueil- au diable.

Alors je demeure partagée entre la joie de faire partie de ce monde, et la désolation de le voir tourner ainsi.

Je crois encore en une chose : que tout est relatif.

Par Clochette

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