Algérie : Harraga d'un temps passé


La mélancolie est la proie idéale de l’irréparable. Cette grande tristesse concentre en elle même tous les synonymes de l’amertume et de la misère qui poussent des jeunes à quitter le pays un par un en empruntant la voie maritime clandestine.

Ces jeunes au courage du lion, sont les dignes fils des grands navigateurs arabes qui dans un temps passé lointain sont partis de ces mêmes cotes pour la conquête de nouvelles terres dans des bateaux solidement armés pour faire parvenir la civilisation arabo-musulmane en Europe et plus loin encore. 

Embarqués dans la nuit dans l’obscurité dans des embarcations hasardeuses, ils prennent tous les risques de futurs naufragés. 

En pleine mer ils n’ont que leurs prières et leurs grand courage pour les accompagnés. 

Et dans le noir de la nuit et au milieu des vagues qui viennent secouer la barque chargée de désespoir, chaque Harrag doit sûrement se dire dans la tête que la misère est dorénavant derrière moi et que la liberté est devant moi, inchallah. 

Et comme chaque jour qui passe aujourd’hui, le nombre des malheureux Harraga augmente et la mer méditerranée surprend et emporte chaque jour de nouvelles victimes des aventuriers maritimes, qu’on surnomme les Harraga (clandestins à l’émigration). 

Utilisant des moyens de transports vétustes, ces voyageurs d’infortunes proviennent du Maghreb et de l’Afrique noire. 

Ces candidats face au désespoir montent à l’assaut des côtes européennes dans de petites embarcations fragiles et usées, défiants la mort et obstines par un seul objectif, se sauver ou périr et échapper ainsi à la misère qui leurs colle à la peau. Ils aspirent à une vie meilleure proche de la dignité humaine. 

Des jeunes, des adultes, des femmes et des enfants qui ont investi tous leurs biens font partis de ces voyages périlleux et risqués à la recherche d'une nouvelle patrie plus généreuse. 

Ces voyageurs mal-aimés, sont des sans papiers, lorsqu’ils ont la chance d’accoster sur la rive européenne ces Harraga sollicitent la solidarité, le travail et l’asile. 

En parallèle ont se souvient d'une époque bien lointaine que le même scénario c’était déroulé de l’autre côté de la rive méditerranéenne ou des Harraga bien préparés au combat (conquérant ) ont utilisés la même procédure et le même chemin que les Harraga « modernes », par la mer pour venir accoster sur nos terres, violant ainsi nos frontières avec des bateaux armés et remplis de soldats. Ils ont débarqués contre notre volonté et par la force des armes et nous ont occupés et pillés durant plusieurs décennies et dépouillés de nos richesses en déportant nos parents vers des territoires inconnus et nous privant de notre bien le plus précieux, la liberté. 

Aujourd'hui que ces Harraga sont dans le besoin et dont l’avenir est incertain dans leurs états par la faute de ces ex- colonialistes qui n'ont semés que le désespoir et la dévastation parmi ces peuples qui souffrent de ces conséquences à ce jour, l’Europe oubli son devoir de repentance et de réparation envers ces malheureuses victimes en manque d'assistance. Pire, cette dernière ferme ses portes et reste intransigeante sur le sujet et demeure indifférente à l’appel de détresse de ces émigrants indésirables qui n'ont de solution qu’El Harga…

(Ya el bahri dini maak le bled enour, rani fi bledi ghir mahgour)

Par Adel

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