S'hab Echkara


L'argent ne fait pas le bonheur ou l'argent n'a pas d’odeur sont des proverbes déclarés obsolètes aujourd'hui chez nous. Ce Oussekh Eddenya (saleté de la vie) comme on aime si bien le désigner ici quand on est à l’abri du besoin et bourré de fric.
Il fut un temps où les millions n'étaient pas une référence et n'avaient pas une aussi grande importance dans notre passé. Aujourd'hui c'est fini tout ça. Khlass klek boubi (t'es foutu) si tu n'as pas le sou. L'argent, c'est le benzine de l'homme, sans lui roukess, dir nini, c'est fini Saha ou stère. Pour maintenir la santé et vivre heureux maintenant il faut de l’argent. Il fut un temps, ou jadis ya hassrah où la valeur de l'homme ne se mesurait pas dans sa fortune mais se distinguait dans sa morale et se conjuguait dans sa bonté, sa modestie, son travail, son intelligence ainsi que dans son savoir-faire. A cette époque, l'argent n'avait pas sa place comme lien de référence entre les hommes et leurs biens. Toutes les classes sociales se valaient et se fréquentaient et n'étaient pas liées uniquement sur la base de la fortune de flen et les intérêts de foultene. Dans le présent, une personne sans argent est un concentré de tous les risques de la vie : pauvreté, déchéance, précarité, instabilité, perte de la dignité…etc. On dit souvent que la dignité de l'homme c'est son travail, le labeur est synonyme d'argent. Avec le flous on peut vivre décemment et accéder à tout le confort matériel sur terre, se soigner, bien vivre, voyager, s'habiller. Toutes les portes de ce bas monde s'ouvrent lorsque l'on a de l'argent, sauf les portes du paradis. Pour cela il faut savoir se maîtriser quand on est en face de cet argent qui nous rend sourd et aveugle, et c'est vrai quand on dit qu'avec peu d'argent c'est la personne qui gère et qu'avec beaucoup d’argent c'est la fortune qui gère l’homme. L'argent a déclassé toutes les valeurs, piétiné la dignité et la personnalité de l’homme, bouleversé les traditions et les coutumes, effacé les rapports sociaux…etc –Allah Yehfedh- (Dieu nous préserve).
Alors autant on en a et autant on en veut plus, l'homme est devenu avide et esclave de son propre argent et il a perdu la raison. La grosse fortune lui donne des envies et plein d’idées sataniques à force de se plier à la volonté de ce vice et il se croit invulnérable de toute atteinte ; et c'est pour cela qu'il enfle si bien qu'il crèvera un jour victime de son propre argent. 

Par Adel

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