Mouloud Hamrouche


Mouloud Hamrouche est un ancien chef de gouvernement algérien et candidat à l’élection présidentielle de 1999. Il est né en 1943 à Constantine. Il perd son père à l’âge de 14 ans assassiné devant ses yeux par l’armée française. Pendant la guerre d’indépendance, ses frères se retrouvent au maquis ou dans les cellules du Front de Libération Nationale (FLN) à Tunis, une de ses sœurs fait de la prison pendant sa grossesse tandis que sa mère est militante.

Il est chargé de petites missions de contact et de liaison malgré son jeune âge et mène son premier attentat à l’âge de 15 ans en faisant exploser une grenade à Constantine. Il rejoint un maquis dans la wilaya II puis transféré vers la Tunisie où il donne des cours aux moudjahidines de l’Armée de Libération Nationale (ALN).

Il reçoit une formation militaire en Irak et décroche le grade de sous-lieutenant. Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, il est nommé officier instructeur et affecté au sud de Médéa. Ensuite, il est muté au service du protocole de la présidence de la République par Houari Boumédiène. Il poursuit ses études et obtient un Magister en Droit et Sciences Politiques puis une bourse en Angleterre pour une formation de deux ans.

Il conserve le poste de directeur de protocole sous le règne de Houari Boumédiène et Chadli Bendjedid puis occupe le poste de secrétaire général du gouvernement ensuite secrétaire général de la présidence. Il commence alors à tracer un programme de réformes dans le but de faire bouger le pays en donnant l’autonomie aux entreprise publiques et en ouvrant la voie à l’entreprenariat privé.

Après le vote de la nouvelle constitution qui ouvre le champ au multipartisme, il succède à Kasdi Merbah à la tête du gouvernement algérien en 1989 et entame une série de réformes sans précédent dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Il démissionne du gouvernement en 1991 après que le président Chadli Bendjedid et son ministre de la défense Khaled Nezzar déploient les troupes autour d’Alger à la suite de la grève générale décrétée par le Front Islamique du Salut (FIS).

Après le score élevé du FIS au premier tour des élections législatives de 1991, l’Armée décide d’interrompre le processus électoral et pousse Chadli à la sortie. Mouloud Hamrouche rejette cette démarche et appelle au dialogue. Il prend la décision de se présenter à l’élection présidentielle de 1999 après avoir refusé de participer à celle de 1995 mais il se retire avec cinq autres candidats pour dénoncer une fraude annoncée.

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