Messali Hadj


Messali Hadj est l’un des leaders spirituels de l’indépendance algérienne. Il est né en 1898 dans la ville de Tlemcen en Algérie. Après la fin de la Première Guerre mondiale, il part à Paris où il fréquente le Parti Communiste français (PCF). Il rencontre sa future épouse Emilie Busquant, une française avec qui il aura deux enfants.

Il fonde dès 1926 l’Etoile nord-africaine (ENA) et dénonce l’injustice dont est victime le peuple algérien en revendiquant l’indépendance nationale. Il continue son militantisme malgré les tracasseries administratives françaises en procédant à la dissolution de l’ENA. Il est emprisonné est déporté à maintes reprises.

En 1937, il fonde le Parti du Peuple Algérien (PPA) puis crée en 1946 le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) constituant la base qui formeront les cadres de la guerre de libération nationale. Le drapeau algérien que confectionne Me Messali est déployé pour la première fois dans les rue d’Alger lors de la parade du 14 juillet 1937 organisée par le Parti communiste algérien (PCA) au nom du Front populaire français.

Il quitte le parti communiste sous l’influence de Chekib Arslan. Il est condamné aux travaux forcés en 1941. Une partie des jeunes nationalistes favorables à la lutte armée jugent sa stratégie réformiste de modérée et subit une marginalisation progressive surtout après la création du Front de Libération National (FLN)qui suscite une adhésion croissante en Algérie.

Il fonde en 1954 le Mouvement national algérien (MNA), un parti d’inspiration socialiste s’opposant au FLN. La lutte sanglante entre « messalistes » et « frontistes » s’étendent même dans l’immigration en métropole. Il perd peu à peu son influence après son assignation à résidence à Angoulême dans la Charente. Le gouvernement français tente de faire participer le MNA aux négociations d’indépendance d’après 1961 dans le but de créer des rivalités internes dans le mouvement nationaliste mais le FLN s’y oppose déclenchant des règlements de comptes entre les partisans des deux partis.

Après l’indépendance de l’Algérie, Messali Hadji n’obtient la nationalité algérienne qu’en 1965 et meurt en 1974 sans avoir pu revoir son pays natal. Les autorités algériennes actuelles ont toujours marginalisé le rôle important qu’il ait joué dans la fondation du mouvement nationaliste algérien.

Aucun commentaire