Cheikha Rimitti


Cheikha Rimitti est né le 8 mai 1923 à Tessala, ville de l’ouest algérien.

La cheikha la plus célèbre d'Algérie tient son nom de sa passion pour l’alcool. En effet elle était connue pour crier au serveur : « Rimitti Rimitti … » (Remettez, Remettez …)

Cheikha Rimitti a été sans doute l’une des premières personnes à avoir été censuré par le FLN, puis par l’état algérien. Ses chansons qui brisent les tabous liés à l’amour, le sexe ou l’alcool, lui ont valu les foudres du gouvernement.

Sa jeunesse, Cheikha Rimitti l’a passé à errer, comme tous les grands poètes algériens. Orpheline très jeune, elle suit une troupe musicale à travers les bourgades de l’ouest algérien. Ce seront ses années galère.

Elle commence sa carrière musicale en 1940, en se produisant à Oran, mais aussi à Sidi Bel Abbès et Alger. Elle enregistre son premier succès « Charrag, gattaâ » en 1954. Un titre qui traite d’un sujet très sensible en Algérie, la virginité.

En 1979, Cheikha Rimitti s’installe à Paris où elle se fait peu à peu une petite place dans le paysage musicale algérien en France. Au fil des années elle acquière un public fidèle qui n’hésite pas à se déplacer pour la voir sur scène.

Solitaire et capricieuse, la cheikha se produit où elle veut, quand elle veut et n’en fait qu’à sa tête. Ce qui en a fait une artiste rare.

Elle deviendra pendant les années 90 un véritable mythe pour la diaspora, mais sera aussi très critiquée par les conservateurs algériens.

Cheikha Rimitti s’en va le 15 mai 2006 à Paris, sa ville adoptive. Elle quitte ce monde en laissant derrière elle un grand patrimoine musical.

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