jeudi 31 août 2017

Les DZ YouTubeurs, l’avenir de l’Algérie ?


Les nouvelles influences des Algériens et de la masse populaire, ne sont plus comme jadis, au temps des vieux militaires arabo-islamo-bolchevique, ou encore des islamistes fanatico-terroristes reconvertis depuis peu en islamo-fanatico-repentis. Ce n’est pas non plus, des intellectuels laïquo-berbéro-francophones.

Les nouvelles idoles des Algériens, ceux qui arrivent à fédérer des milliers de personnes à travers un discours simple, voire même simpliste et démago…, mais qui n’en est pas moins bourré de bonnes intentions. Ces nouveaux prophètes de la pensée algérienne sous format « HTTP », ne sont ni plus ni moins que les « dz youtubers » pour n’en citer qu’un (Zenda).

Ce phénomène a commencé à voir le jour durant les années 2000, ces Algériens pour la plupart vivant à l’étranger (là aussi c’est une autre histoire) se lancent au début dans le commentaire de l’information et le partage de leurs simples opinions. Opinions qui, grâce à internet, ont trouvé une caisse de résonance extraordinaire et ont pris une ampleur qui dépasse même la sphère virtuelle.

Mon avis est simple. Abandonnés par tous, j’entends par là : intellectuels, universitaires, médias et politiques. Les Algériens se sont naturellement retournés vers cet outil d’information qu’est le net. Où d’autres Algériens ( eux-mêmes en absence de toute autorité ou entité qui est censée servir de guide). Ces personnages lambda ont donc tout simplement pris la parole et exposé leur avis de profanes pour combler ce vide qui caractérise la société algérienne depuis quelques années.

Leur charisme, leur discours, leur culot pour certain, ont su séduire des millions d’Algériens à travers le monde et ils se sont donc retrouvés du jour au lendemain propulsés au premier plan, avec dans leurs mains ce pouvoir tant convoité, celui d’être écouté voire même influencer et mobiliser toute une frange de la population.

On ne peut bien sûr que souscrire à cette initiative populaire et encourager la prise de parole quelle qu’elle soit du peuple algérien quel qui soit .
Néanmoins, je soumettrais un léger bémol quant à ce phénomène. Je crains de déplorer le jour, ou ces dz youtubeurs acquièrent le rôle de nouveaux intellectuels Algériens... A cet effet je ne suis pas sûr que l’on gagne au change (ou mana3ref). 

Par Le roi en paix

Intervention militaire en Libye


On y est. Zenga zenga et en avant. La résolution n°1973 qui a été votée jeudi soir par le conseil de sécurité autorise les forces de coalition, en vertu du très vrai postulat darwinien*, à intervenir militairement en Libye. L’offensive a commencé samedi (hier, ndmm note de moi-même, je suis la rédaction) par des frappes aériennes de l’aviation française qui dispose du plus grand nombre d’avions de combat au monde. Ca vous étonne ? Bah moi pas. Je vous explique : Mettons un charcutier qui s’appellerait Azouz et qui serait ambitieux. D'accord ?

Azouz qui donc est charcutier et qui veut se faire un nom dans la profession décide un beau jour de lancer une nouvelle saucisse qui lui ouvrirait grandes les portes de la postérité bouchère. Mais attention la sienne de saucisse qu’il veut fabriquer serait ‘géniale’, et partant, la meilleure de toutes. Ou du moins l'espère-il. Grisé par cette consécration fantasmatique, Azouz se jette à corps perdu dans sa mirifique entreprise charcutière, et, fabrique, du matin jusqu’au soir, continument et sans relâche des milliers d’exemplaires de sa nouvelle saucisse ‘géniale’. Seulement, le jour où il propose sa  marchandise à l’étal, les clients la trouvant médiocre s’en détournent orgueilleusement. Et c’est ainsi que Azouz est devenu l’homme qui dispose du plus grand nombre de saucisse au monde. Voilà pour la petite histoire.

Permettez-moi à présent, chers telqueliens, de vous dresser, avec l’heureux concours  de Wikipedia, un bilan chiffré des pertes humaines enregistrées lors de deux expéditions punitives menées par des forces de coalition, en Afghanistan et en Irak, dans le seul but, bien sûr, d’y instaurer des démocraties :

À la fin août 2009, le nombre de victimes civiles en Afghanistan est estimé à au moins 9 500 tués.

L'institut de sondage britannique Opinion research business a estimé à plus de 1 000 000 le nombre de victimes irakiennes entre mars 2003 et août 2007.

Sans oublier les gazaouis qui sont quotidiennement massacrés par l’armée israélienne sous l’œil complaisant des forces de coalition. Etonnant non ? (comme dirait monsieur Cyclopède)


*Appellation savante de la loi de la jungle


Par Nazim Baya

mercredi 30 août 2017

Guerre en Libye : Deux poings, deux mesures !


Alors que le nombre de victimes ne cesse de s'alourdir un peu partout dans le monde (YEMEN; Cote d'Ivoire; Palestine; ...). Mais les forces de la coalition restent cependant "braquées" sur la Libye.

Malgré, les USA et Cie ne cessent de répéter que c'est une guerre qui ne vise ni Kaddhafi, ni le pétrole ! 

Mon œil!, si vraiment cette guerre a pour but la protection du peuple libyen. Les yemenistes, les palestiniens, ... ne sont pas des êtres humains ? 

Alors, svp, arrêtez vos salades, le FACEBOOK risque de se retourner contre vous. Les effets d'un Feed-back négatif en retour sont imprévisibles. 

PS/ A titre indicatif, pour ceux qui sont "ensevelis": Gbagbo n'a pas respecté les résolutions de l'ONU, et il a même attaqué ses agents. Pourquoi il court toujours comme un lièvre? Est ce que le sang des ivoiriens n'a pas la même composition "petro-chimique" ?!!! 

On a assisté il y a quelques années à une chute d'un président et la destruction de tout un peuple et un pays à cause d'un "différent personnel" entre G.Bush et Saddam. 

Le scénario risque de se reproduire, mais "maquillé" différemment, à savoir: Sarkozy est en train de "s'hasarder" en misant plusieurs cartes en foulée! 

Primo: Il veut se venger de son ami à cause du mot "CLOWN", là est la principale cause. 

Secundo: Faire chuter le régime libyen in extrémis, avant que "le fou" dévoile ses preuves de l'éventuel financement de la campagne électorale de Sarko. 

Tertio: Jouer une carte électorale pour 2012 en assurant ses arrières au peuple français (prendre une grande part du gâteau: l'Or noir !), et peut-être revoir sa popularité à la hausse...? 
La coïncidence de cette guerre avec les cantonales n'est pas passée inaperçue ! 

Finalement, mesurer son poids devant l'UE et l'ONU... 

NB/ Si on zoom bien la photo, on s'apperçoit aisemment que ces deux chefs d'état ne se sont pas vraiment serrer la main ! Il fallait s'y attendre à un peareil tir dans le dos. 

Par Azzedine

Socrate : Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien


"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien", est-il vrai qu'un cuistre a toujours raison? ‘La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien’ affirma sentencieusement le très ignorant mais très sage Socrate lors de son procès dans une célèbre plaidoirie rapportée depuis par Platon dans un livret intitulé ‘l’apologie de Socrate’. Combien sont-ils en Algérie, qui, à l’exemple de Socrate, savent qu’ils ne savent rien ? Un ? Deux ? Dix ? Cent ?

Pour ceux et celles d’entre vous qui, en classe terminale, auraient trouvé le cours de philo portant sur Socrate trop barbant ce qui, du reste, ne m’étonnerait guère, voici un bref rappel : Socrate, né on ne sait exactement de combien d’années avant Jésus-Christ puisque l’agent d’état civile chargé  de l’enregistrer était dans l’incapacité de situer la date de naissance du petit philosophe par rapport à celle d’un Christ dont il ne pouvait prévoir la venue prochaine au monde et encore moins en préciser la date, Socrate, disais-je donc, était un philosophe grec. On connait peu de choses sur sa vie, toutefois, il est établi que  pendant que les autres citoyens athéniens se rendaient utiles à la cité en vaquant chaque matin à leurs occupations, Socrate préférait, dit-on, babiller avec un groupe d’adolescents boutonneux (parmi lesquels on comptait Platon) qu’il finit par sodomiser à tour de rôle un soir qu’il voulut leur expliquer l’amitié au sens socratique. Coupable d’attouchements sur mineurs, Socrate fut condamné à mort par  suicide à la ciguë. Voilà pour la petite histoire.

Un cuistre qui, par définition, est aux antipodes de la posture socratique, ne sait qu’une seule chose, c’est qu’il sait tout. Pas la peine de faire les grands yeux, c’est possible. Je vous donne un exemple :

Hier soir, au café, je menais calmement une discussion de haute volée avec un ami sur une pièce poétique de la tradition orale algérienne, quand une tierce personne, dont je tairais le nom, médire d’elle comme je le fais c’est déjà lui faire trop d’honneur, s’en mêla pour corriger une erreur que j’eusse apparemment faite. 

La pièce en question est Yamna de Cheikh Abdelkader Elkhaldi, chantée par Cheb Khaled sous le titre de Yamina, chanson que j’ai eu l’heur de traduire en français il y a quelque jours de cela (c.f Tel Quel poésie « Yamina »)

‘Non, ce que ce vers veut dire c’est ******’

‘As-tu déjà pris connaissance du texte ?’ Lui rétorquai-je

‘Non, mais je sais que cela veut dire *******’ insista-t-il, avec dans le regard ce venin noir qui charge l’œil souffrant de la chienne battue.  

‘J’ai travaillé sur ce texte, qui, pour ta gouverne, est un poème de Cheikh Abdelkader Elkhaldi, et je peux t’assurer que tu fais erreur’         

‘Non, je suis sûr de moi, je le sais !’  S’empourpra-t-il, plus catégorique et plus rageux.  

‘Tu as raison’ Répondis-je. Fin de la discussion. CQFD.


Par Nazim Baya

Un exemplaire du Coran brûlé par un pasteur américain


Pourquoi s'affoler ? Il en reste encore des millions...

Le pasteur intégriste américain Terry Jones a mis à exécution dimanche sa menace de mettre en scène un autodafé public d'une copie du Coran, un projet qui avait suscité un tollé il y a six mois dans le monde musulman mais aussi chrétien, a rapporté l'AFP dans une dépêche datée du 22 mars (hier, ndmm, note de moi-même).

Pour ceux et celles d’entre vous qui ne connaitraient pas le pasteur Terry Jones ce qui, du reste, ne m’étonnerait guère, voici un bref rappel : Monsieur Jones, Terry de son prénom, est né il y a quelques années de cela, dans un endroit dont je m’empêcherai de vous donner le nom exact afin de ne pas salir la contrée qui vit naître cette ordure. Pyromane dès son plus jeune âge, excentrique mais très inintéressant, qualités qu’il gardera toute sa vie, on raconte qu’il menaça un jour de mettre le feu à une dizaine d’exemplaires de ‘Oui-Oui et les ours en peluche’ juste pour se faire remarquer auprès de nombre de ses copains de classe qui en étaient fans. Menaces qui, au grand dam du petit Terry, les laissèrent indifférents et ne lui valurent pas plus d’attention de leur part. Outré par cet affront, Terry, passa à l’acte en espérant que ses copains daignassent poser un regard, fût-il méprisant, sur sa minuscule personne cette fois-ci. Mais, pour comble de malheur, il n’en fut rien, et à partir de ce jour Terry Jones fit pour commencer vœu de chasteté, afin d’entretenir le feu au cul de sa petite-amie qu’il rencontra, dit-on, à la Saint-Jean, et jura de ne pas prendre de repos tant que les gens n’eussent pas regardé à l’unisson en direction de sa méprisable personne. Voilà pour la petite histoire.

N’est-il pas après tout plus jouissif, à l’image des braves camarades de Terry, d’abandonner un rustre aux ardeurs de ses désirs insensés que d’en faire cas ?  

Enfin, juste une prière, ‘Père pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils font’*. Hein pas vrai, Jésus ?     
*  Luc (23, 34)


Par Nazim Baya

La contrefaçon prend de l’ampleur en Algérie


L’économie algérienne fait face à un fléau qui menace son intégrité. Selon des chiffres, 80 % des articles écoulés sont contrefaits et se vendent nettement moins cher. Tout est sujet à contrefaçon : cosmétiques, pièces de rechange, vêtements, agroalimentaire. La liste est longue sur un phénomène qui ne cesse de s’amplifier, bénéficiant de réseaux de complicités et de largesses. Ce qui provoque d’ailleurs une saignée pour l’économie nationale et une déperdition pour la production locale.

En Algérie, le phénomène des pièces de rechange contrefaites ne cesse de prendre de l’ampleur. C’est un marché bien « huilé « avec un taux de pénétration de 7% de ventes mais il reste difficilement quantifiable. Au lieu de contrefaçon, les spécialistes parlent de «copie non conforme». La différence du concept se situe dans l’implantation de réseaux de contrefacteurs installés clandestinement en Europe du Sud et en Chine et qui fabriquent des modèles de toutes sortes pour les écouler dans les marchés où la demande explose. Un responsable de la direction générale des douanes au fait de la situation évoque «l’existence de marchandises non déclarées qui croupissent au niveau des ports». 

Mais, visiblement, c’est l’approvisionnement non régulé qui constitue le point fort de l’achalandage. Si les constructeurs ne détiennent que 20% du marché de l’après-vente, les réparateurs et les ateliers de vente raflent la mise avec 80% du chiffre d’affaires. Gres Lebin, qui est directeur des ventes chez Renault, parle d’»un marché sauvage qui échappe à notre contrôle». Il confie que «ces pièces contrefaites sont même fabriquées avec de l’amiante». Pour le premier responsable de Hyundai en Algérie, «la défaillance du contrôle est à l’origine de ce fléau dont le gros du marché provient de Taiwan à 90%». Pis encore, 80% de ces pièces sont importées par des non-profesionnels, selon l’un des concessionnaires. « Ils profitent des 15% de taxes douanières pour se frotter les mains», déclare un des représentants de la douane. Toutefois, si les concessionnaires de véhicules dénoncent le manque de contrôle en amont, il faut savoir que les faussaires sont rarement débusqués. Les pièces de rechange, particulièrement les accessoires, sont souvent cédées avec l’imitation quasi parfaite du nom d’origine et des noms de référence, ce qui rend difficile toute opération de vérification de l’origine. 

L’association des concessionnaires algériens a plusieurs fois appelé à procéder à «un contrôle en amont avec des procédés technologiques appropriés pour la vérification du nom du constructeur, l’identité référentielle et les normes de fabrication «. L’une des solutions préconisées est de mettre en place des scanners pouvant détecter des failles ou des anomalies au sein des pièces de rechange. D’autres professionnels souhaitent qu’il y ait un organisme de contrôle et de certification à part qui soit piloté par les pouvoirs publics en associant les représentants des constructeurs et des revendeurs dûment agréés.

Des chiffres inquiétants 


Les articles de contrefaçon n’en finissent pas d’envahir le marché. Les dernières statistiques fournies récemment par l’Inspection générale des douanes illustrent bien le phénomène qui prend de l’ampleur. Ainsi est-il indiqué que plus de 1,6 million d’articles contrefaits ont été saisis par les services des douanes algériennes en 2010. Hannoun Mokrane, inspecteur divisionnaire, considère que «la contrefaçon, qui est en augmentation permanente, agit surtout dans le marché informel qui ne peut être cerné avec des chiffres exacts». En effet, ce responsable a livré un chiffre sur les saisies d’articles contrefaits estimés à 2,3 millions en 2008.

Un marché qui est devenu, à la longue, une espèce de dépotoir. En 2008, un total de 1,5 million d’articles contrefaits importés ont été saisis par les douanes, contre 2,27 millions en 2007. Même si les saisies ont baissé en quantité en 2008 par rapport à l’année précédente, elles ont quand même augmenté en valeur, passant de 100 millions de dinars en 2007 à 150 millions en 2008, soit un bond de près de 50%, selon Medjbar Bouanem, directeur de la lutte contre la fraude aux Douanes, cité par l’APS. « Plus de 80% des articles disponibles sur le marché sont de fausses copies avec des prix deux fois moindres que ceux des produits d’origine «, affirme un responsable d’une entreprise publique et membre du groupe de protection des marques (GPM) qui réunit des entreprises algériennes et des groupes internationaux implantés en Algérie. Selon une étude menée récemment par le groupe pour la protection des marques en Algérie, la contrefaçon fait perdre à l’économie nationale 20 milliards de dinars, soit environ 236 millions d’euros. La majeure partie des produits contrefaits saisis, l’année écoulée, concerne la pièce de rechange automobile, les produits cosmétiques et les cigarettes (41%), selon cet inspecteur divisionnaire. Les articles de sport représentaient un grand pourcentage des saisies opérées. Il s’avère qu’environ 61% des produits contrefaits et saisis par les douanes en 2010 proviennent de la Chine qui reste toujours en tête des pays pourvoyeurs de l’Algérie en produits contrefaits.

L’utilisation de lames de rasoir, de crèmes hydratantes, de jouets ou d’aliments contrefaits ne présente évidemment pas les mêmes garanties que celles des originaux. Les saisies de cosmétiques ou de jouets contrefaits explosent en Algérie. Et 25% des faux saisis représentent un risque pour le consommateur. Ce « marché gris «, comme l’appellent les experts, prospère. Des pièces détachées de véhicules inondent le marché : joints de culasse, biellettes et triangles de direction. Autre tendance, la contrefaçon de produits de consommation courante. Shampooings, dentifrices, rasoirs, savons très corrosifs pour la peau, dentifrice à l’antigel de moteur de voiture : tout y passe. Le marché parallèle pullule de produits toxiques. Les contrefaçons de jouets, souvent dangereuses, ont doublé en une année. Elles représentent 7% de l’ensemble des articles contrefaits sur le marché. Autres produits dangereux signalés : des tendeurs à gaz et des rallonges électriques qui s’enflamment au premier raccordement.

Gare aux faux médicaments ! 


Les faux médicaments n’y échappent pas. Des fausses marques vendues sous des labels de laboratoires fictifs tentent de constituer des réseaux de vente. Selon l’OMS, chaque année, des êtres humains périssent après avoir ingéré un faux médicament, parfois un simple sirop pour la toux. En Algérie, aucun médicament contrefait n’a été signalé jusque-là. Mais est-ce pour autant que le marché algérien est immunisé contre la pénétration des faux médicaments ? Un seul indicateur alarmant révélé par l’OMS : 45 milliards d’euros. C’est ce que génère la contrefaçon de médicaments dans le monde. Soit l’équivalent de 10% du chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique mondiale. Un véritable fléau de santé publique qui frappe toutes les régions du monde. Selon un rapport de la Commission européenne, le pays qui se trouve en tête des exportateurs de faux médicaments est la Suisse. 

Plus de 4 millions de médicaments contrefaits ont été saisis l’année dernière dans l’Union européenne où la Confédération helvétique détient 39,2 %, Viennent ensuite l’Inde (34,6 %), les Emirats arabes unis (14,7 %), la Chine (3,8%) et Hong Kong (3,2 %). En Algérie, les spécialistes plaident pour la création de laboratoires anti-contrefaçon et la formation d’enquêteurs spécialisés pour traquer les médicaments contrefaits. De tels laboratoires auront pour mission d’élaborer une base de données avec les «cartes d’identité» des médicaments contrefaits.

La lutte sur tous les fronts


Pour lutter contre ce phénomène et contre le commerce illicite, les Douanes algériennes ont signé en 2008 cinq accords avec les entreprises Unilever (cosmétiques), British American Tobacco et Philip Morris International Management (tabacs), Nestlé (agroalimentaire) et le groupe public algérien BCR (boulonnerie, coutellerie et robinetterie). Auparavant, le champ d’intervention des douanes était limité aux produits d’importation. Aujourd’hui, la nécessité plaide pour une intervention renforcée de ce corps. Les douanes peuvent intervenir lorsque la marchandise est soupçonnée d’être contrefaite sur l’ensemble du territoire national et aussi celle destinée à l’exportation. 

Selon les termes de ces accords, les actions de coopération portent essentiellement sur une formation dispensée par ces propriétaires de marques au profit des douaniers algériens afin de les doter de capacités techniques leur permettant de distinguer les authentiques produits fabriqués par ces sociétés de ceux contrefaits. Pour les experts, la lutte contre la contrefaçon devra être une action coordonnée entre les services des douanes et les ministères de la Santé, du Commerce et de l’Industrie. La lutte passe aussi par l’amélioration de l’expertise des agents des douanes, pour leur permettre de détecter avec précision les produits contrefaits. 

De leur côté, les opérateurs économiques exhortent depuis longtemps le ministère du Commerce à créer «un conseil national de lutte contre la contrefaçon». 

Les objectifs assignés à ce conseil consisteraient à «émettre son avis sur les programmes nationaux de lutte contre la contrefaçon, coordonner entre les différents organismes et administrations concernés lors de la mise en place de stratégies en matière de contrôle, information, sensibilisation, et agir dans le cadre d’une coopération régionale et internationale». D’autres propositions sont présentées par les chefs de PME portant essentiellement sur «la création d’un conseil national pour la protection du consommateur» et un «conseil national du commerce et de la concurrence, qui font cruellement défaut en Algérie «. Il faut dire aussi que le secteur industriel en Algérie dispose d’un institut national de la normalisation et de la propriété industrielle qui protège les produits enregistrés contre toute forme de contrefaçon.

Par Fayçal Abdelghani

Algérie : Nouvelles révélations sur l’attaque de Tiguentourine


Le 16 janvier 2013, les hommes de Mokhtar Belmokhtar prenaient d’assaut le site gazier de Tinguentourine à In Amenas. Bilan : 37 personnes tuées dont un Algérien. Un an après, les enquêtes sont toujours en cours pour déterminer les circonstances exactes de cette prise d’otage.

Etait-il possible de sauver la vie des otages ? Pourquoi les Algériens ont-ils tenu à garder leur opération secrète ? Où se trouvent les terroristes qui ont pu s’échapper ? Un an après l’attaque du site gazier de Tiguentourine, de nombreuses questions n’ont pas été totalement élucidées. El Watan Week-end a réussi à se procurer de nouveaux éléments du dossier.

Pourquoi les Algériens ont-ils tenu à garder leur opération secrète ?


Si l’armée a réussi son intervention, selon une source sécuritaire, c’est parce qu’elle a tenu l’heure de l’attaque secrète jusqu’à la dernière minute. Face aux pressions des gouvernements occidentaux et asiatiques, en particulier la Grande-Bretagne, qui craignait pour la vie de ses ressortissants, le plan était simple : interdire toutes les communications téléphoniques entre la Présidence et le commandement de l’armée au profit de messages codés, pour que les Américains n’arrivent pas à connaître l’heure de l’attaque. Ahmed Gaïd-Salah avait même donné carte blanche au commandant sur place, à In Amenas, à la tête de la 4e Région militaire, pour prendre toute décision qu’il estimait nécessaire.

Aurait-il été possible de sauver plus d’otages ?


La reconstitution des faits, à Ouargla, en mars dernier, par les katibas 18 et 12 (escadrons de 550 à 1000 soldats, ndlr), le groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale et le GIS (DRS), a permis de comprendre comment les otages ont été tués et de fournir plus de détails aux enquêteurs. «Pour sauver davantage d’otages, il aurait fallu disposer de plus d’informations avant l’attaque et couper la route aux terroristes avant qu’ils n’entrent dans la base», explique-t-on. Selon les militaires qui ont participé à cette opération, pour sauver d’autres otages, il aurait fallu «céder aux provocations» et fournir à Abderrahmane El Nigiri qui demandait des véhicules 4x4 et l’ouverture d’une route sécurisée. «Si la décision a été prise de libérer les otages de force, il a été aussi décidé d’identifier grâce à des méthodes d’espionnage et d’écoute les zones du site où se trouvaient les terroristes», précise une source militaire. C’est ainsi que plusieurs éléments des forces spéciales se sont introduits dans la base en tenue de travail, et par cette technique, ont pu obtenir des renseignements sur le nombre de terroristes.

Reste-t-il des terroristes en vie ?



Plus de 30 terroristes ont été tués (de 32 à 38, selon les sources), 7 ont été arrêtés, dont 4 condamnés à perpétuité pour une autre affaire de terrorisme par le tribunal de Ouargla, et 2 autres impliqués directement dans l’attaque ont pu s’échapper (en plus de Mokhtar Belmokhtar). Les Français recherchent, depuis mars 2013, l’homme responsable de la mort de 9 otages : Khelifa Ould Gok. Né en 1978 à Ghadamès, à l’ouest de la Libye, ce Tergui d’origine libyenne était proche de Mokhtar Belmokhtar et d’Abou Ishaq El Afghani, expert en explosifs, élément important d’Aqmi, tué dans l’attaque d’une caserne au nord de la Mauritanie. Recherché en Libye, il aurait rejoint les Phalangistes enturbannés en 1999. Mokhtar Belmokhtar lui aurait demandé de préparer des mines et des ceintures de TNT pouvant exploser à distance. Selon des rapports sécuritaires, l’Algérie a communiqué son identité aux Français. Il se trouverait en ce moment avec Mokhtar Belmokhtar, au nord du Mali.

Que disent les rapports sur les terroristes ?


Selon les enquêtes sécuritaires, Lamine Bencheneb et Aberrahmane El Nigiri auraient commis plusieurs erreurs. Inexpérimentés, comparé aux autres membres du Mujao, ils ont continué à communiquer par téléphone, ce qui a permis aux forces de sécurité de les localiser. Si El Nigiri avait quitté la base dans la demi-heure qui a suivi l’attaque, il aurait réussi à s’enfuir avec les otages, les Algériens ayant mis une heure et demie à les encercler. Enfin, les terroristes ont choisi de garder les otages algériens, estimant que cela empêcherait l’armée d’attaquer. El Nigiri a compris son erreur trop tard et a rapidement été dépassé par les événements.

Connaît-on toute la vérité sur la mort des otages ?


Selon des rapports de médecins légistes, certains otages ont été tués à bout portant. Les terroristes en ont décapité deux, dont un Japonais. Dix autres ont été tués par l’explosion de ceintures pendant l’attaque de l’armée. Les certificats de décès ont été établis sur la base de ces rapports. Le 18 janvier, le Haut Conseil de sécurité nationale a chargé trois médecins légistes et d’autres experts de se déplacer à In Amenas pour identifier les corps des terroristes et des otages, et la cause de la mort. Ils ont décidé d’accélérer la procédure pour que les autres pays occidentaux ne s’ingèrent pas dans le dossier. En collaboration avec le procureur général d’Illizi, les experts étaient chargés d’établir des rapports et des certificats de décès grâce aux empreintes – surtout pour les travailleurs étrangers – trouvées dans les dossiers de l’entreprise où ils travaillaient. Pour neuf corps, il fallu avoir recours aux tests ADN.

Source : El Watan

Suicide d'une jeune fille algérienne : Repose en paix !


A 14 ans ? Ce n'est qu'une enfant ! Une adolescente en pleine crise ! Une ados qui voit son corps changer, ses seins pousser et ses hanches s'arrondir !

Peut être qu’on a dû lui dire que c'est dur d'être " Femme" chez nous et que pour seul cadeau son père lui a offert un foulard et une robe noire qui descend jusqu'aux chevilles, alors que ses rêves étaient ailleurs et ses ambitions aussi !

Peut être que son petit amoureux lui a fait un bisou et des bigotes ont du lui dire "tu vas être enceinte", on nous a déjà fait le coup à nous aussi quand nous étions fillettes...

Peut être que son frère, son père ou n'importe quel mâle de sa famille ne voulait pas qu'elle fasse sa rentrée scolaire cette année car devenue petite femme ! Déjà qu'elle avait effectivement du mal avec le « khoukhi bared » du tablier, cette couleur layette que n'aiment que les Barbies ! 

Peut être qu'en voyant sa grande sœur décrocher son bac et que malgré ça "on" ne voulait pas qu'elle aille à la fac ! 

Oui, Peut être que ce Harrag de 70ans lui a fait peur. Elle était trop triste pour lui et qu'elle appréhendait les 56 ans à venir, peur de finir comme lui…

Peut être que durant Ramdhan, la table n'était pas aussi bien garnie qu'elle voyait à la télé. Elle a du se poser la question : « pourquoi papa ne peut-il pas nous offrir à manger comme tout le monde ? ». 

Peut être aussi qu'on lui a interdit de sortir durant tout l'été. Elle ne supportait pas cette prison familiale. Les seules sorties de ces petites villageoises sont celles où elles vont à l'école ou à la fête avec maman. 

Peut être qu'elle avait envie de faire du sport comme "les filles de la télé" et qu'il n'y avait ni permission de le faire, encore moins de salles pour.  Il n'y avait qu'une maison de jeunes où "on" apprenait aux filles à broder, cuisiner et être coiffeuse. Elle ne voulait pas que de ce rôle d'épouse idéale ! 

Que ce petit corps frêle et sensible repose en paix ! Cette petite fille de 14 ans a pris son douloureux secret avec elle... 

Du reste, peut être aussi qu'il y a des milliers de petites fillettes qui agonisent un peu partout en Algérie à cause de tout cela et de ce que notre ami Le roi en paix a cité…

Combien sont-elles à ne pas voir les étoiles briller et le soleil luire comme toutes les fillettes de leurs âges ?

Combien sont-elles à mourir à petit feu avec une enfance confisquée, à souffrir en silence et Dieu seul sait ce qu'elles deviendront plus tard, si et seulement si elles survivent jusque là… 

Par Kantra

Pourquoi se suicider la veille de la fête de l'Aïd ?


Qu’est-ce qui peut bien pousser une fille de 14 ans à se pendre depuis la fenêtre de sa chambre la veille de la fête de l’Aïd ? Fait constaté à Boufarik dans la wilaya de Blida.

Le ras le bol de ces marchands de citronnade coupée à de l’eau dans des sachets douteux et afin de ne pas les confondre avec de la pisse, une rondelle de citron y-est déposée a l’intérieur ?

Ou alors à cause de l’arrêt des crédits à la consommation, la perspective de se balader dans les allés du Salon de l’Auto sans pouvoir effectuer un quelconque achat, fut insupportable ?

Peut être bien alors que c’est le faite de se vêtir d’un tablier de couleur rose pour la rentrée scolaire alors que sa couleur préférée à elle c’est le mauve !

A moins que ça soit l’une des victimes de la liquidation du fournisseur d’accès à Internet EEPAD, du coup rien que de penser qu’il faudra aller régler ses factures chez Algérie Télécom l’a poussé à un geste aussi désespéré ? (comme je la comprends).

A mon avis, c’est la Loi de Finance et toutes ses contraintes, elle avait sûrement pour objectif de devenir un grand patron, mais là, avec tous ces obstacles restait plus qu’à se pendre.

On peut aussi penser à des raisons politiques car devant une telle léthargie et monopole de la scène politique, la petite fille a vu toute ambition politique partir par la fenêtre, sachant qu’elle ne pourra jamais composer ou collaborer avec ceux qui sont déjà au pouvoir.

Quoi d’autre ?... l’islamisme rampant qui se redresse et court à grandes enjambées ? Les repentis qui peuplent nos rues et qui jadis peuplaient nos montagnes ? La flambée des prix de l’alimentaire, de l’immobilier, du tabac ? l’idée que l’équipe nationale de foot rate sa qualification au mondial (b3id el chér) ? Les haragas de plus en plus nombreux et âgés ?

Bon j’en arrête là, j’ai peur de vous donner des envies de suicide ! 

Par Le roi en paix

Nucléaire : L’Algérie leur fait peur et nous fait marrer


Alors je tiens à rassurer la communauté internationale, les gars ! Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles et vous allonger sur le ventre, vous pouvez même laisser glisser la savonnette et vous pencher délicatement pour la ramasser, que vous ne risquerez rien ! Je dis bien rien de rien en ce qui concerne le nucléaire Algérien.

C’est dingue ça, avec tous les problèmes que l’Algérie cultive ( Allah y barek), avec tous les risques d’explosion sociale, culturelle, révolutionnaire, islamiste, démographique, amazigh, haraga…de toutes ces bombes à retardement voila que c’est celle de l’atomique qui commence à affoler la communauté internationale. 

Pour preuve que vous ne risquez rien messieurs, lors d’une interview qui portait sur l’uranium appauvri, l’un de nos ministres a déclaré : « Quoi ? L’uranium appauvri en Algérie ? C’est une invention des médias ça ! Y a pas d’appauvris en Algérie, on a que de l’uranium enrichi, pour preuve tous ces barils d’uranium exportés à la Tunisie».

Notre ministre de l’énergie, lui par contre a fais une déclaration qui est sensée nous rassurer, mais il n’en est rien quand on connaît mieux la situation actuelle du pays. Il déclare « l’Algérie développe son programme nucléaire civil dans la transparence ». Civil ? Il subsiste encore des civils par mis nous ? Entre les casernes de gendarme, de militaires, de postes de police, de gardes champêtres, de gardiens de parking, de mélisses kabyles et de terroristes amnistiés….reste plus vraiment de civil vous ne trouvez pas ? 

Quant à la transparence de l’Algérie j’en parle même pas, le dernier politique qui en a fait l’éloge ce fut Bouteflika lors des élections de 1999, il disait « l'Algérie n'a rien à cacher, elle est une maison de verre », dix ans après le verre s’est teinté pour devenir définitivement fumé. 

Par Le roi en paix

Citoyen du monde ?


Oubliez votre nationalité, votre nation, votre culture et vos ancêtres ! La mode est à la citoyenneté universelle. Tout le monde ou presque se déclare de nos jours « citoyen du monde », en même temps quand on lit la définition de ce concept on ne peut qu’adhérer. « Certaines personnes estimant que les habitants de la Terre forment un peuple commun avec des droits et devoirs communs, en dehors des clivages nationaux, et placent l'intérêt de cet ensemble humain au-dessus des intérêts nationaux » définition tirée de Wikipedia. Avouez quand même que dit comme ça on aimerait tous en être !

Mais le problème est que les premiers « citoyens du monde » ont été des philosophes. Pour moi les seules personnes donc vraiment légitimes de porter ce titre honorifique, ne peuvent être que ceux qui ont par leur acte ou leurs pensées, ont prouvé qu’il était digne d’être considéré en tant que tel. Des hommes comme « Gandhi, Albert Einstein , Martin Luther King , Marco Polo, Léonard de Vinci , Charlie Chaplin ou encore Socrate ! » 

Maintenant que des BoBo de la gauche « caviar » et du « kachir Belate », me sortent à tous les coins de textes cette réplique « moi je me considère comme citoyen du monde » j’ai tendance à esquisser un léger sourire au coin de la bouche et laisse dissimuler un léger pet ! 

Cette phrase est devenue en plus comme un spectre que l’on nous brandit a toutes les sauces histoire de ce désolidariser ou de ne plus avoir à prendre parti pour un régime politique, une opinion sociale, ou une quelconque doctrine religieuse. Une sorte de fuite en avant des réalités qui conduit a nous donner des personnes qui au final n’assument plus grand-chose et qui finiront par vénérer Nicolas Hulot en écoutant des vieux tubes de Deep Forest . 

Alors moi par exemple je suis né à Alger et j’ai passé 27 ans de ma vie dans la banlieue de Bouzareah entre les bouchons de « Air de France » et les routes défoncées de la « route neuve »! Ben la du coup j’ai franchement du mal à me considérer comme citoyen du monde du haut de ma banlieue pourrie d’Alger ! 
Encore une fois être mondialiste ça se mérite, c’est pas juste rester affalé sur sa chaise derrière son PC a s’empiffrer de chips « mahboul » tout un weekend et dénoncer la faim dans le monde ou bien soutenir la cause palestinienne, tout ça sur fond de forum bien pensant où l’on se gargarise et s’éclabousse de discours humanistes a la mord-moi le nœud que l’on a du lire sur une interface du dernier livre de Maalouf……Et non tchater avec un travelo brésilien sur Skype qui milite pour les mariages gay, ne fait pas non plus de vous un citoyen du monde. 

Je me demandais un truc. Quand t’es citoyen du monde, lors de la coupe du monde par exemple. Tu supportes qui ? La coupe elle même ? Durant les Jeux Olympiques, tu chiales a toutes les remises de médailles et hymnes nationaux? Dans un conflit de guerre, tu soutiens les casques bleus ?

la notion de citoyen du monde permet a beaucoup de gens de faire aussi l’impasse sur cette question de nos origines, on se dit universel et du coup on a plus à s’en expliquer. Demain tu leur annonces que l’Algérie est déclarée comme pays d’origine culturelle Inuit et que sa langue officielle est le « nigéro-congolais » ils s’en fouteraient complément. 

Finalement la citoyenneté du monde se résume peut être à posséder toute la saison 4 de « Prison Break » en DVD et de connaitre toute les chanteuses du moyen orient par cœur ! 

Par Le roi en paix

dimanche 27 août 2017

Prix Nobel de la littérature : Assia Djebar pressentie


Assia Djebar, grande écrivaine algérienne et immortelle, est pressentie pour obtenir l’ultime prix de la littérature, celui de Nobel ! On devrait s’en féliciter. On devrait...

Le premier Algérien à flirter d’aussi prêt avec ce prestigieux prix Nobel de la littérature n’est autre qu’une Algérienne ! Ouais, une femme dans un pays où l’homme est un seigneur et où, cette toujours même femme, est totalement soumise et bien souvent de son plein gré. Quel pied de nez ! 

Mon Dieu que ça serait bon si elle l’avait ce prix ! Une Algérienne prix Nobel, ça a de la gueule quand même ! Une femme francophone qui plus est, qui ne porte pas de voile ou de niqab, qui de surcroit et à ma connaissance, n’a même pas fait partie des personnalités "pom pom girls" pour soutenir un quelconque 3ème mandat. En parlant de ça, le 3eme « mandateux » lui, rêve toujours de son prix Nobel de la paix. Mais à mon avis il reposera en paix avant d’avoir le Nobel. 

Pour en revenir à Assia, ça sera donc une sorte d’ambassadeur malgré elle, à l’heure où l’Etat algérien s’opposait à la candidature de Bédjaoui un diplomate algérien à la tête de l’Unesco au profit d’un Egyptien qui a finalement perdu l’élection. Voila donc que Assia Djebar, hors de tout contrôle idéologique nationaliste, qui a milité durant toute sa vie pour l’émancipation de la femme, se verra propulsée au devant de la scène et donnera une image de Algérie qui sort totalement du cadre arabo-islamiste et rétrograde que beaucoup s’efforcent de lui forger. 

Et puis finalement même si elle ne l’a pas, c’est pas bien grave. N’en déplaise à certains, l’Algérie c’est aussi ça. Une femme (membre de l'Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises de Belgique, membre de l’Académie Française, enseignante au département d'études françaises de l'université de New York). Un CV qui ferait hérisser plus d’un poil de barbe du coté de chez nous, vous en conviendrez. 

Allez bonne chance ! 

Par Le roi en paix

La brigade du Ramadhan : Le bilan


La chasse a été bonne cette année et la brigade du respect du dogme musulman a effectué de belles prises tout au long du mois de Ramadhan.

Pas moins de 2 kg de fromages saisis dans un coffre de voiture qui se dirigeait vers Tizi-Ouzou, plus grave encore, un véhicule transportant à son bord un fardeau de bières de fabrication occidental fut intercepté sur la route nationale 11 entre Beni Haoua et Damous. On a même évité le pire en plein centre ville ! Les démineurs ont procédé à l’explosion d’un sac contenant pas moins de 500 Gr de cachir mélangé a une forte dose de pâté a l’huile d’olive . Heureusement, aucune Fater n’a été dénombrée. 

Des teste inopinés de « Ftar » ont été diligentés par des brigades mobiles sur les grands axes routier et à la sortie des restaurants. Le principe est le même que pour celui de l’alcoolémie, le test de la langue tiré n’étant pas efficace à 100% l’automobiliste devait donc souffler dans un ballon et si une odeur de dentifrice ou de nourriture est détectée, le contrevenant se verra immédiatement déférer au commissariat suivi d’un retrait de permis à vie. Le citoyen pourra toujours essayer d’alléger sa peine en effectuant des travaux forcés de bénévolat au sein du croissant rouge ou masser les pieds des fidèles a la sortie des mosquées. 

La Gendarmerie a elle aussi opéré des arrestations massives et des descentes musclées. Un atelier clandestin de confection de « pain de maison » a ainsi pu être démantelé dans la banlieue de Hydra, il servait à alimenter un réseau de restaurants Djidjli eux aussi clandestins. Quant aux arrestations, plusieurs personnes furent interpelées et incarcérées avec des peines de prison allant jusqu'à 2 ans fermes. La plupart étant des jeunes surpris en flagrant délit de consommation de produits stupéfiants tel que le tabac et psychotropes comme des Tic Tac et autres bonbons à la menthe.

Quelques établissements hôteliers ont quant à eux appliqué la méthode de délation comme dans le bon vieux temps ! En dénonçant au service d’ordre moral des clients algériens ayant coché la case « service petit déjeuner » durant leur séjour au sein de l’établissement. 

Le bilan est donc assez satisfaisant, les services de sécurité nutritionnel se sont attelés à la tâche et ont préservé les concitoyens des dangers qui peuvent guetter et violer leur spiritualité. Les rues ont donc été débarrassées des dangereux mécréants et les bons croyants ont pu ainsi déambuler en toute quiétude et paix d’esprit qui caractérise les Algériens durant ce mois.

Après Ramadhan, les mosquées peuvent se désemplir pour remplir bars et autres brasseries, les établissements hôteliers vont reprendre leur activité normale celle des hôtels de passe, et les couples en manque d’amour vont pouvoir envahir nos parcs et autres salles de ciné ... En gros le dogme musulman est sauf. 

Maintenant que la chasse aux sorcières est finie et que la saison de la chasse au mécréant est arrivée à sa fin, la vague de spiritualité peut s’écraser sur le sable et se retirer dans l’océan d’hypocrisie. 

Par Le roi en paix

Rentrée scolaire : Pas de tablier rose le vendredi !


La rentrée s'annonce pénible, mais de quelle rentrée s'agit –il ? Il s'agit bien sûr de celle de nos enfants…
On a beau dire, on a beau faire, il n'y a "rentrée sociale" que lorsque nos enfants mettent leurs tabliers… khoukhis pour les filles cette année et bleus pour nos héritiers ! Uniforme oblige ! Comme s'ils n'étaient pas déjà en uniforme avec le tablier blanc ! 

Fallait séparer les sexes avec la couleur comme une layette pour nouveaux nés. Infantilisme oblige ! 
Bonne concession. Hier, Mr le ministre déclare que ce n'est pas grave si le khoukhi est bared (claire)… Que la couleur soit foncée ou claire ?! Mais il est gentil de nous laisser le choix, hein ?! On devrait même le remercier… 

Mr le ministre Benbouzid perd le nord et même le sud (notre grand Sahara, entendons-nous !) dans ses sages décisions concernant le week-end à "demi " universel. Il réunit, zaama, les syndicats et les associations des parents d'élèves juste pour crédibiliser ses décisions hâtives comme disent certains journaux! 

Conclusion, nos enfants vont avoir le crane bourré durant quatre jours et demi et se reposeront deux jours de suite. Mr le ministre affirme que nos enfants "pourraient s'adonner à des activités culturelles et/ou sportives". Chouf a sidi ! Combien sont-ils à pouvoir se permettre ça ? A avoir les moyens pour ça ? L'infrastructure pour ça ? Passons… 

Les syndicats parlent en leurs noms, nooormaaal car les profs sont en vacances. Je pensais qu'un syndicat prenait les décisions suite à une assemblée générale, non ? Ok pas grave. Les syndicats sont alors harcelés par les travailleurs et ces premiers disent qu'ils ont été mis devant le fait accompli ! Donc à quoi sert un syndicat ? 

Concernant les cours qui se prolongeront jusqu'au mois de juillet, le représentant des associations des parents d'élèves déclare, tout content, à la radio chaine 3 "c'est une bonne décision de la part de Mr le ministre car c'est bien "d'occuper et de garder nos enfants" jusqu'au 4 juillet sinon ils sont livrés à eux mêmes et livrés à la rue ! 

Chouf a sidi ! Les profs sont censés occuper tes enfants ? Non Monsieur ! Les enseignants sont censés enseigner à nos enfants pas à les occuper afin que tu fasses tranquillement la sieste au mois de juin ! 

Autre chose, les pauvres élèves du sud auraient cours entre 7h du matin et 15 heures ? Quoi ?! Des cours en plein soleil et canicule ? Entre midi et 15heures, il parait qu'il commence à faire chaud dès le mois de mars !  
Pourquoi pas une pause entre 11h et 16 heures ? Où les élèves reprendraient leurs cours de 16h jusqu'à 19h, machi khir? 

Réduire la séance d'un cours à 45 minutes serait une bonne chose, pédagogie oblige, comme cela se fait déjà dans les pays ...euh... non rien !

Sinon, rabi yestor ! La rentrée s'annonce mal ! 

Ah oui ! Une dernière chose : yaw fakou ! Cette histoire de blouse est une excellente façon de détourner l'attention des vrais problèmes, les plus sérieux quoi ! Ceux qui concernent la qualité d'enseignement de nos enfants bien sur et surtout les horaires.

Par Kantra

samedi 26 août 2017

Algérie : Fais la queue !


Rouh e'tcouvré ou va faire la queue, c’est du pareil au même, kif-kif. Essayer de régler rapidement ses affaires dans ce bled, c’est comme si etabbaa fi h’mar miyete (on poussait un âne mort). N' importe où l'on s’adresse aujourd’hui, surtout dans les endroits publics, il faut passer par la « chaîne ». Cette maudite queue humaine nous nargue dans presque tous les endroits de prestations de services. Ces queues qui demeurent toujours présentent et interminables sont là pour nous rappeler qu'on n'est pas encore sorti de l’auberge. Ces chaînes, elles sont multidimensionnelles et elles partent en parallèles pour ne pas avancer.

Par ailleurs, faire la chaîne, c’est faire du sport sans le vouloir. C’est devenu tellement courant et obligatoire qu’on n’y prête même pas attention à ce petit métier secondaire. Le « couvrage » fait partie aujourd'hui de notre quotidien de tous les jours. 

Faire la queue, c'est prendre sont mal en patience et attendre calmement son tour au bout d’une file paresseuse pour être servi. 

Généralement la queue administrative nous accueille dès que l'on franchi le seuil de la porte d’entrée. Juste avant d'arriver au guichet immédiat. 

Pour cela, avant de faire la queue, il faut faire un petit tour d’horizon avec les yeux discrètement, faire un balayage, pour choisir la file la plus courte et celle qui avance le mieux. Généralement toutes les queues se ressemblent. 

Et puis il y’a dicton de chez nous qui dit « ila etlakit bel-m’delli ghir welli « (si tu rencontres le pendu, fait demi-tour). 

Aussi, il y a des gens qui ne sont pas très respectueux de cette organisation et préfèrent être plus malins que les autres et préfèrent contourner ce passage obligé pour ce faire régler sans la contrainte de la queue. Ces individus au comportement immoral n'hésitent pas à utiliser tous les subterfuges pour se faire une priorité malhonnête pour se servir avant vous et avec la bénédiction des guichetiers. 

Voir une chaîne d’usagers, dehors, devant un établissement ou à l'intérieur d’un service public est un constat amer et médiocre et un signe d’échec dans l'organisation et le fonctionnement de l'administration. 

Tout cela me rappelle un bouquin du commissaire San Antonio, l'ami de Berurrier. Après avoir fait chou blanc dans son enquête policière, il avait décidé de son propre chef, de partir au Congo pour faire la queue et attendre son tour d'être président de la république. 

Aussi, avant-hier de bon matin, j’avais décidé de faire un retrait d’argent. Je me suis donc présenté comme tous les usagés au guichet de la poste. Je m’attendais à être accueilli par cette charmante chaîne humaine. Finalement, figurez vous que c’était complètement le contraire. Pas de queue ? Wallah c'était bizarre ! Je ne croyais pas mes yeux. Je présente alors mon chèque pour l'encaissement. Retour du chèque à l'envoyeur. Niet qu'il me répond le guichetier ! Ki de goul douro ! Pas de queue ! Donc pas de flous ! Alors terbeh, rouh et'raoueh mon frère.

Par Adel

Administration algérienne : Deux anges témoins


De bon matin en ce début de semaine je me suis présenté devant la porte de l'APC de ma localité. Devant le guichet j'attendais mon tour au milieu d'une chaîne qui avançait en parallèle à sa sœur jumelle d'en face et qui n'arrêtait pas de s'étirer à vue d'œil.

Mais finalement après une bonne demi-heure d’attente, je suis enfin face au guichet et derrière il y avait un agent à la mine quelque peu patibulaire et qui n'inspirait pas la bonté et qui me demanda qu'es ce qu'il y a ? A la manière d'un policier ! 

Je lui répondis Salam-Alikoum khouya, voilà mon frère j'ai besoin d'un certificat de résidence et je lui tendis mon livret de famille. 

Et où sont tes témoins ? Me questionna t-il  avec une voix craintive et un regard fixe. 
Quels témoins je lui dis ? 

Il te faut deux témoins, pour qu'ils attestent en bons témoins sur la véracité de tes déclarations sinon walou ! Ter bah ! Me signifia mon interlocuteur. 

Mais mon frère, je lui dis ! Je sais lire et écrire et je sais même signer et je n'ai pas besoin de deux témoins pour m'assister. 

Ya khouya ? Nous si ! Il nous faut deux témoins ! Autrement niet makache el mouchahada ! Mais mon frère écoute, les témoins c'est fait pour assister les illettrés, ceux qui ne savent pas lire et écrire, de toute façon moi j'engage ma signature sur l'exactitude des déclarations sur le document et s'il y'a un pépin, je suis civilement responsable aux yeux de la loi, yek! , après tout je suis majeur et vacciné et je refuse ce paternalisme ! 

Tab - tab ! Qu'il me dit. Ce n'est pas toi qui décides! 

Mon frère s'il te plait, sahel-aliya ! Allah izeoudjek !, (facilite moi et que dieu te donnes une bonne épouse), donnez moi mon document s'il te plait, je suis très pressé, il me répondit, ya si Mohamed laisse nous travailler ou -zeouedj -ghir -enta ! Et va chercher tes témoins kima tout le monde ! Allez au suivant ! 

Résigné devant cette injustice forcée par ce trou du cul, je me suis mis un petit peu à l'écart devant le guichet, en marmonnant quelques gros mots, question de se défouler en attendant une issue salvatrice à mon problème. L'attente ne fut pas très longue, selek-el-hassline qui était dans les parages (le sauveur), me glissa un mot à l'oreille ,que je pouvais trouver des témoins taa-el-batel (lire témoin du faux ) devant la porte d'accès , il suffirait simplement ette-riglih( tu paies), comme on dit dans le nouveau vocabulaire ou-tek-dhi- essoulhek ,(tu règles ton problème ) je me suis dit, peut être qu'il a raison et que le plus con et le plus djayeh dans l'affaire , c'était moi l'entêté qui n'avait rien compris au mode de vie actuel, comme si je ne vivais pas dans bled el-aadjayeb ,alors d'un pas cadencé et résolu ,je me suis dirigé vers la porte de sortie. 

Là , il y'avait plusieurs écrivains publics, assis sous l'ombre des acacias occupés à faire le petit travail ,qui devrait être normalement exécuté par ceux qui sont payés pour le faire à l'intérieur des services, mais bof ! edherbou eneh (frappons le silence) je m'adresse à l'un deux, à khouya khassini zoudj ech-houd, ou rabi-khalssek ! (Aide moi j'ai besoin de deux témoins et dieu te le rendra) lala -enta-etkhalessni, il me répondit sans me regarder ! Et cent dinars le chahed ! Ok ! Je lui répondis ! Sur ce, il héla ses deux anges de compagnie taa ech-hada et les chargea de me suivre à l'intérieur des guichets. 

Et tout content je fis demi tour au milieu de mes deux anges- témoins que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et qui témoignèrent en « bon citoyen » pour mon compte et grâce à eux j'ai eu mon document lik-lih (fissa).

Par Adel

mercredi 23 août 2017

Comment s’occuper durant Ramadhan ?


Avec l’arrivée de Ramadhan, j’ai décidé de prendre congé de mes collègues de travail et de leur humeur ramadhanesque que je ne supporte plus. Ça parle que de bouffe et religion et moi je suis branché ni fast food et encore moins mosquée.

Du coup et vu qu’il y a pas grand choses à glander durant la journée en ce mois sacré, mis à part se faire sacrément chier, j’ai cherché quelque activités qui pourraient m’occuper un tant soit peu. C’est là qu’une amie me propose de rejoindre « le croissant rouge ».

Génial ! Que je me dis «un club d’amateurs de viennoiseries ! » On va s’empiffrer de croissants toute la journée alors ? « héé non » me rétorque-t-elle « le croissant rouge c’est une sorte d’ONG qui vient en aide aux démunis. C’est l’équivalent de la croix rouge mais pour les Musulmans ».

Ah d’accord je vois, donc on vient en aide qu’aux personnes pauvres d’obédience musulmane c’est ça ? « Oui …. Mais non pas forcément, on dit croissant c’est juste le nom, pour pas choquer les Musulmans, la croix rouge a inventé le croissant ». Ah ben tu me rassures parce que je me demandais comment on allait savoir avant de lui servir la chorba si le mec est Musulman ou pas …. Quoique pour le mec c’est assez facile à vérifier, il suffit de soulever sa djellaba et on voit le cachet de la poste, mais pour la bonne femme c’est plus chiant…Enfin bref et on va faire quoi au juste ?

« Ben je t’ai dis, on viendra en aide aux démunis …»; là je l’arrête direct, mère Teresa et je lui sors la une d’un journal ou c’est marqué en gros (un tiers des Algériens est démuni).

T’imagine le bordel que c’est ? Plus d’ un million de famille dans le besoin, ce n’est pas ta distribution de croissants qui va arranger les choses ! Faut faire appel à l’Unicef et les autres organismes du genre.
Y’a le ministère de la solidarité par exemple qui lance l’opération « un couffin du Ramadhan », moi je connais le film " trois hommes et un couffin " ils veulent apparemment lancer " trois œufs dans un couffin".

En plus si y’a distribution de soupe chaude moi je vais passer du coté de chez moi, charité bien ordonnée commence par soi même je suis désolé ! Sans oublier que tous les Algériens sont pauvre durant ce mois, tiens même les gens qui vivent au club des pins le sont aussi.

Ben ouais, y’en a qui se font livrer leur bouffe à domicile ! Donc quelque part cette famille est dans le besoin au même titre que les autres familles algériennes. Je peux même te dire que c’est l’enfer là-bas…. Non mais quand l’air conditionné du bungalow ne marche pas ! Laisse tomber c’est pire que les favelas du Brésil leur résidence. 

Enfin bref on fera un petit tour du coté de la résidence d’état du Sahel aussi. Du coup moi ça m’intéresse vachement leur histoire de petit pain rouge ! Distribution de bouffe, tu vas au club des pins piquer une tête, tu te tapes la misère du monde toute la journée, du coup une fois chez toi t’es bien heureux de t’empiffrer de bourèks. 

Il me reste plus qu’a vous souhaiter saha ramdhankoum et surtout bon courage ! 


Par Le roi en paix

Jeunesse algérienne : destin brûlé


Au bord d'une plage algérienne, un jeune homme attire mon attention; autour de lui, la vie, les familles s'amusent mais le frêle garçon semble crispé, ne sourit pas du tout ! Debout, les vagues touchent ses pieds, mais il ne réagit pas, il regarde l'horizon mais que tente-t-il d'apercevoir ?

Cet algerien se nomme Rachid, Sofiane, Djamel, Kamel, Hicham...; ce garcon, c'est la jeunesse d'un si beau pays gaché par l'appat du gain et du pouvoir ! Oui, c'est desormais decidé, Jeunesse quitte le navire avant que tout le monde ne remarque son naufrage, le bateau prend l'eau mais personne ne bouge, personne ne tente de boucher les fuites !

Des années que Jeunesse y reflechit, les economies d'une vie, il met de coté; les espoirs d'une vie, il souhaite enfin realiser ! Les saisons ont defilé mais rien n'a evolué, sa situation reste toujours desesperée ! Comment fonder un foyer sans travail; il est ingénieur, medecin, informaticien, maçon...mais ne peut plus resister ! 

C'est une famille qui se resigne à voir partir son petit dernier, son petit protégé; elle l'aide à recolter les fonds necessaires, des sommes qui restent en suspens, qui sait si elles serviront vraiment au bien-etre de Jeunesse ?

C'etait donc ça, le jeune garcon regardait son proche avenir en face, là sur la plage ! C'etait decidé, il part ce soir pour son eldorado fictif ! Son espoir l'avait desiré et aujourd'hui cela va se concretiser ! Il attendait le coucher de soleil sur les cotes de son pays adoré, il le quitte à contre coeur, il aimerait l'arranger mais les pistonner, à leurs sieges, sont collés ! Pourquoi le forcent-t-ils à cette separation ?

Il a attendu l'amelioration, il n'a eu que l'humiliation; s'en etait trop ! Quitter le pays quitte à perdre la vie, voila à quoi est reduit Jeunesse ! Mettre tant de vie entre les mains d'escrocs, carnassiers se jettant sur cette chair fraiche ! Confier sa jeunesse à des barques, voila la realité de notre epoque !

Les larmes, des larmes; la famille est en deuil avant l'heure : Voila la premiere separation ! Grand frère accompagne ensuite Jeunesse sur une plage deserte; le petit allait etre livré à lui-meme ! On y rencontre Mr Hamza qui veut rejoindre sa dulcinée, Ichrak qui souhaite donner une vraie chance à l'enfant qu'elle porte, mais personne ne sait s'ils y arriveront ! 

Des millions de dinars pour un reve improbable ! Le depart est lancé, ils ne sont pas certains de franchir la ligne d'arrivee ! La deuxieme separation : certains sourient, d'autres pleures mais ceux qui sourient pleuront plus tard ! Chacun prie pour eviter les gardes-cotes, Jeunesse arrivera-t-il à bon port ou bien finira-t-il dans le grand charnier qu'est la mer mediterranée, cela personne ne le sait, chacun suit sa destinée !

Jeunesse a fui ceux qui l'ont nommé haragua, ceux qui, en realité, avec plaisir, ont BRULE son avenir !

Par Mohamed Djamel Sofiane AKLI

Entreprise de tuyauterie recrute Reffada


Généralement un tuyau sert à yedi wi djib, c’est un objet banal lorsqu’il se trouve sur notre route, aussi nous ne lui accordons pas une grande importance ni un intérêt quelconque surtout lorsque c’est un bout de tuyau insignifiant usé par le temps.

Un tuyau, Bof ! C’est faregh mel dekhel (vide). Il est toujours utilisé comme un lien entre deux sources, une conduite peut servir à ramener de l’eau, du gaz ou des eaux usées. 

Un tuyau peut aussi servir à ramener el-hadra (une voix) m’liha wela douniya d’un bout à l’autre. 
Yehkou fi hedh el-asr (on raconte de nos jours) qu’un nouveau métier est entrain de faire son petit chemin dans la vie de la fonction publique, agent de maîtrise taa tiyawet (des tuyaux).

Cet art du fin brossage est reconnu à certain initié dans la profession et ils sont connus familièrement sous les sobriquets de Tiyawet, Zeffafa, Ouetera, Khait, Demara, Chekama, Bluetooth et Refeda ( à ne pas confondre avec les refada de la mariée ). Ces surnoms synonymes de moqueries désignent des individus lèches-bottes, trop dociles et attachés à la servitude et à la soumission des autres. Ont les trouvent généralement dans les milieux des entreprises et de l'administration publique. Cette espèce qui prospère dans ces lieux a un comportement méprisable et s'occupe généralement à rapporter tout événement qui leurs semblent bizarre et douteux, à leurs chefs hiérarchiques gratuitement et par simple jalousie contre leurs collègues et à leurs insu. 

Ces lécheurs supportent tous les insultes et les brimades. On dit qu'ils se lavent le visage avec de la pisse pour résister comme des serpillières à la risée. 

Echita (coup de brosse), cette pratique issue de la méchanceté et de la fourberie, sert à déclarer la soumission et à couvrir les tares. Telle l’ignorance, l’incompétence, le tire au flanc et la nullité. 

Ainsi pour couvrir leurs arrières, ils sont toujours présents là où on ne les attend pas. Ils ont toujours quelques choses à se reprocher, ces Demara. Leurs consciences ne sont jamais tranquilles. De toute façon ils n'ont pas de conscience, « sarilhoum qui berraredj galbhoum fi z****m (ils sont identiques à la cigogne qui a le cœur planté dans le cul). Ils sont toujours présent là à midi, pour inviter les inspecteurs venus d’en haut, en mission à aller au resto à leurs frais zidou aliha. Sans oublier avant leurs départ de bien leurs remplir la malle du véhicule de service de toutes les victuailles pour leurs retour. En sachant que leurs enfants mechtaguinha sont dans le besoin. Et pourvu que ces gens venus d'en haut prennent un café en leurs compagnies et leurs serres la main au moment du départ. 

Généralement ces Refada s'opposent à tous les projets constructifs établie par leurs collègues du syndicat qui exercent pour le bien être de tout le monde. Ils agissent sous l'influence et le couvert de leurs chefs directs pour saborder le bon fonctionnement de la cellule syndicale et briser tout élan salvateur et écarter ainsi de la route les représentants des travailleurs qui ont du nif (dignité) et qui posent problèmes à la direction. 

Pour cela chaque lieu administratif à son khait (fil). Ils sont facilement repérables parce qu'ils sont faux dans leurs langages et dans leurs attitudes lorsqu'ils sont coincés entre la vérité et le mensonge et mis à l'index par les braves travailleurs. 

Ainsi ont raconte qu’il était une fois une entreprise dénommée Chariket Etiyaouet (entreprise de tuyauterie) qui débordait de cette médiocrité et tellement que ça pullulait de Zeffafa, que les honnêtes travailleurs doutaient de leurs propres amis et même des murs. Alors pour joindre l’horreur au ridicule, les braves travailleurs ont décidés d'organiser des jeux virtuels pour départager cette répugnance. Les ouetter-olympiques des exercices sportifs à l'adresse de ces moins que rien. Sur l'art et la fourberie d'introduire l’aiguille dans le dos des pauvres salariés. Pour cela il fut décidé à l’unanimité de designer (Hamel -elakab- taa -chkama) le trophée du meilleur rapporteur chaque année. Et de clôturer l’exercice des Refada par un jubilé d'adieu lorsque l'on réussi à se débarrasser de l'un de ces vauriens…

Par Adel