lundi 31 juillet 2017

Pourquoi l’Algérie ne se révolte pas ? J’ai la réponse !


Après toutes les turpitudes auxquelles l’Algérie a été confrontée pour l’accession au pouvoir entre 1962 et 1965, les autorités algériennes ont mis en place une vaste opération sanitaire à l’échelle nationale pour qu’une stabilité durable puisse être instaurée sur tout le territoire. Cette opération sanitaire avait donc pour but de juguler toute forme de protestation et désir de révolte ou pire de démocratie, émanant de la population qui elle, était encore avide de liberté après avoir passé 130 ans en totale soumission.

La tâche n’était donc pas si facile. Comment contenir un peuple qui s’était livré à une guerre de 7 ans et qui a vu des milliers d’entre eux tomber sur le champ de bataille ? 

Bien-sûr, on pense à la répression comme méthode la plus efficace, ou encore la privation et l’élimination de toute forme de contestation et de pouvoir d’opposition… Oui cela fait aussi partie du plan, mais afin de désinhiber tout un peuple, qui sur un seul sursaut de conscience peut vous faire vaciller n’importe quel régime, il fallait penser a autre méthode de plus efficace. Car je peux vous dire qu’aucune dictature ou privation ne peut faire le poids contre une révolte massive et virulente d’une nation qui a soif de liberté.

Rien sauf une chose ! Afin qu’un peuple puisse se rebeller contre ses maitres, comme on peut le voir en Iran , en Thaïlande ou encore en Moldavie… Pour que ces gens puissent avoir le courage de sortir dans la rue et réclamer leurs droits, une partie du corps humain a été disposée à cet effet .

Cet organe, car c’en est un, est visible à l’œil nu et diagnostiqué sur le corps humain de sexe masculin. C’est depuis cet organe que l’homme puise la force de ces convictions et arrive à être transcendé par le désir d’autodétermination.

Vous l’aurez deviné l’organe en question n’est autre que les testicules, familièrement appelées « cojónesse » ! On note cependant que les femmes elles, n’ont point besoin de cet organe pour se soulever, mais étant écrasées par un pouvoir masculin, il y a peu de chances qu’une révolution puisse être menée uniquement par des femmes dans un pays comme l’Algérie.

Pour en revenir à notre plan de santé, ils consistait donc à pratiquer une ablation pure et simple des testicules sur tous les Algériens. Une fois le jeune homme castré, il devient dès lors dans l’incapacité de se dresser contre une quelconque autorité.

Bien sur la castration ne marche pas à tous les coups, on peut trouver chez certains individus la capacité de se régénérer et donc, voir la repousse de l’organe immédiatement après son ablation.

Pour cela, une autre méthode d’ablation est pratiquée, celle de la vie ! Une élimination de l’individu écarte tout risque d’une propagation de ce gène à travers sa progéniture par exemple. 

On se souvient notamment de la circoncision massive qui a eu lieu en octobre 1988 ou durant les printemps berbères et autres révoltes de jeunes qui se sont sentis pousser des testicules, sortis dans la rue pour crier leur raz le bol. 

Lors de cette campagne d’émasculation, certaines contrées du pays ont montré un refus catégorique et une farouche opposition contre les pouvoirs publics. Du coup l’isolation et la marginalisation de ces individus était une bonne solution pour les empêcher là aussi de contaminer le reste de la population, je pense notamment à la région de la Kabylie, mais il en existe d’autres fort heureusement. 

Voila donc ce qui nous manque, à moi, vous, eux… tout le monde ! Il nous manque des "burnes" pour être plus vulgaires ! Car sans cela, l’Algérie ne pourra jamais rêver d’un autre avenir que celui décidé par les mêmes individus qui étaient déjà là en 1965.

Même si le projet sanitaire a jusqu'à aujourd’hui bien fonctionné et a pu transformer le peuple en un troupeau de moutons, il n’en demeure pas moins que ces moutons disposent encore d’une belle paire de rognons… Donc l’espoir est toujours là ! 

Par Le roi en paix

Ramadhan alias Karim, bientôt chez vous !


Ramadhan arrive bientôt et avec lui son lot de règles les plus farfelues les uns que les autres made in Algeria ! C’est simple Ramadhan fait tellement chier les gens qu’ils ne parlent que de ça toute la journée !

Que faut-il faire ? Que ne faut-il pas faire ? Quand faut-il le faire ? Tout un tas de questions qui chaque année se répètent, alors que le concept en question « Ramadhan » a plus de 1500 ans d’existence, donc si les règles avaient changé on serait mis au courant je pense. Mais bon faut bien remplir son esprit a défaut de son estomac, en gros faire diversion et comme on dit chez nous « sabér rohek » .

L’une des règles sorties courant le 20eme siècle que l’on peut observer, c’est que durant Ramadhan mesdames, le maquillage c’est interdit ! Wellah je n’ai jamais pigé ce principe ! On arrive à casser la croute en mettant du rouge sur ses lèvres ? si c’est le cas ! je me mets au gloss dés demain..…Ben quoi ? les hommes se noircissent bien les yeux non ! Pourquoi pas les lèvres ? 
Quoique les marques de cosmétiques devraient surfer sur cette Fetwa, surtout quant on sait que tout le marché des cosmétiques et lingerie féminine est détenu par vous savez les… mais si !!! Les mecs là qui mette du khoul autour des … « biche oh ma biche lorsque tu soulignes au crayon noir tes jolis yeux… » !

Enfin bref, ils devraient lancer par exemple des rouges a lèvre avec plusieurs goûts; le rouge a lèvre goût Bourék ; un autre water proof goût Chorba… Bien sur en deux variantes « avec ou sans frik » . Afin de se désaltérer y’aura les gloss, là aussi plusieurs parfums : cola , jus, sirop et même à la liqueur pour le marché occidental .

En parlant de liqueur une légende urbaine dit qu’il faut arrêter de boire 40 jours avant Ramadhan, histoire de purifier le corps de tout alcool ! Hum, bon déjà à la base l’alcool s’est interdit avant pendant et après mais « roh berk » c’est une occasion comme une autre pour nos « buveurs pratiquants» de lever le coude plus haut que d’habitude le soir du 40ème jour avant.

Par contre si on reste dans cette logique de débarrasser sont corps de tout liquide prohibé, y’a aussi un autre truc que t’as pas le droit de faire durant Ramadhan …l’éjaculation ! Le sperme est donc un liquide interdit ! Pour éviter tout risque faut-il alors se vider les couilles ? Et pour ça on dispose de 40jours, tu te démerdes pour la méthode, le principal c’est qu’avant Ramadhan, faut que ton corps se débarrasse de son liquide, quitte à éjaculer de la poudre à la fin. 

L’interdiction de l’alcool provoque aussi la fermeture de tous les bars et autres dépôts de boissons, du coup d’autres lieux voient leur taux de fréquentation exploser. Je parle des mosquées ! La prière qui suis après la grande bouffe « Tarawih » fait affluer de partout des millions de fidèles de circonstance le ventre plein. 
Pour beaucoup de femmes c’est l’occasion de faire prendre l’air à leur voile après le couché du soleil, chose qui n’arrive jamais en temps normal, du coup elles en profitent et choisissent toujours les mosquées les plus éloignées de leur domicile, histoire de faire durer la petite balade digestive et qui sait ? Croiser peut être le vendeur de lingerie de leurs rêves. 

Sinon ma loi préférée c’est celle du brossage de dents ! Hé oui t’es obligé de garder ton haleine de chacal toute la journée, mais bon c’est pas bête comme truc, car de cette façon tu ne risques pas de t’attirer la moindre jouvencelle dans ton champ d’action, du coup tu évites toute tentation et de casser ton jeûne avant l’heure. Surtout qu’entre une datte avec du lait et deux pastèques au petit lait le choix est vite fait ! 

Toujours est-il que cette année ca va être particulièrement dur, car les journées sont longues et les nuits courtes, donc petite astuce ! Au lieu de s’abstenir entre le lever et le coucher du soleil, faites- le entre le coucher et le lever de vos paupières. En gros faites carême pendant que vous dormez, le principe reste le même et beaucoup le font .

Pour conclure, je ne vais pas vous énumérer toutes les bizarreries qui se passent durant ce mois, y’en a trop ! Par contre je sens qu’avec la chaleur du mois d’Août, les esprits ne vont pas seulement s’échauffer, mais bouillonner ! 

Par Le roi en paix

Kasdi Merbah : Un autre oubli !


KASDI MERBAH (1 Août 1993 - 21 Août 2011) - Une autre figure au coté de MOHAMMED BOUDIAF, un autre assassinat non élucidée et un autre Grand personnage oublié...

Né le 16 avril 1938, Kasdi Merbah était membre de UGEMA et militant du Front de libération nationale (FLN), il participe à la grève générale des étudiants le 19 mai 1956 puis s'engage dans l'Armée de libération nationale (ALN) en Wilaya V. Il y navigue dans le sillage de deux fortes personnalités : Abdelhafid Boussouf, né pour l'action secrète, et Houari Boumédiène, sorte de maréchal de l'ALN ; le premier a créé le réseau de renseignements et de contre-espionnage du FLN et le second a gravi les échelons de la hiérarchie à la vitesse d'un météore. 

Affecté au Ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG) dirigé par Boussouf, il fait partie de la jeune garde surnommée « Boussouf boys ». Il appartient également à la première promotion de cadres militaires formés par le KGB à Moscou, appelée «Tapis rouge». Chef du service des renseignements du MALG auprès de l'Etat-major général en février 1960 à Ghardimaou (frontière tunisiernne) il participe en tant qu'expert militaire aux négociations algéro-françaises des Rousse en 1961, puis à celles de février-mars 1962 lui aboutirent aux accords d'Évian. 

En janvier 1979, il sort de l'ombre en apportant son soutien au colonel Chadli, qui l'emporte sur ses principaux concurrents. Vice-président du comité central, il abandonne ses fonctions à la tête de la Sécurité Militaire pour devenir le 5 mai 1979 secrétaire général du ministère de la défense nationale. Promu colonel le 28 juillet 1979, il perd cependant son siège au Bureau politique du FLN, réduit de 17 à 7 membres, mais conserve ses fonctions au ministère de la défense. 

Lors du remaniement du 15 juillet 1980, Merbah est mis sur la touche. Il quitte le poste-clé de secrétaire général du ministère de la défense pour devenir vice-ministre de la défense, chargé de la logistique et des industries militaires, jusqu'au 12 janvier 1982, date à laquelle il est nommé ministre de l'industrie lourde. Le 16 janvier 1984, il réintègre le Bureau politique comme membre suppléant et le 22 janvier suivant, il passe de l'industrie lourde à l'agriculture et à la pêche, où il élabore la libéralisation des « domaines agricoles socialistes », transformés en « exploitations agricoles collectives » ou individuelles, statut qui ouvre la voie à une privatisation ultérieure. 

Membre de la commission d'enrichissement de la Charte nationale en 1986, inspirateur du voyage de Chadli aux États-Unis, président de la commission chargée des institutions, il perd le ministère de l'agriculture et depêche le 15 février 1988 pour celui moins Important de la santé. Technicien hors pair depuis l'époque de Boussouf, Kasdi Merbah est un pur produit du FLN. Pendant longtemps, il fut l'un des barons du boumédiénisme et l'un des piliers des différents gouvernements. 

Au lendemain des émeutes d'octobre 1988, il est chargé par le président le 5 novembre 1988 de former un nouveau gouvernement. Conformément aux nouvelles dispositions constitutionnelles adoptées par référendum le 3 novembre précédent, il prend le titre de Chef du gouvernement, qui remplace celui de premier ministre que portait son prédécesseur Abdelhamid Brahimi. Efficace et méthodique, il est cependant limogé le 9 septembre 1989, moins d'un an après sa nomination à la tête du gouvernement pour « tiédeur » dans la mise en œuvre des réformes. Son renvoi a failli ouvrir une crise politique grave au sein du pouvoir, après qu'il eut opposé au président Chadli les arguments juridiques. 

Il est remplacé par Mouloud Hamrouche. Après plusieurs mois de réflexion, il s'adresse le 14 mai 1990 aux militants FLN de Tizi Ouzou pour évoquer la crise de ce parti et montrer pour la première fois son intérêt pour la langue berbère. Le 8 octobre, il se sépare d'un parti où il a milité pendant 34 ans en démissionnant du Comité central. Un mois plus tard, le 5 novembre 1990, il dépose au ministère de l'intérieur le dossier d'agrément de son propre parti, le Mouvement Algérien pour la Justice et le Développement (MAJD), sigle voulant dire « gloire » en arabe, qui obtient son agrément le 5 janvier 1991 et dont il est secrétaire général (le MAJD n'a pas de président). Licencié en droit, s'il voue une haine tenace à l'ancien président Chadli Bendjedid. il ne s'est jamais attaqué au Front islamique du salut (FIS) Il conserve même des contacts aussi solides que discrets, avec les représentants de plusieurs courants de l'ex-parti islamiste. Il va tenter à les amener à une table de négociation. Une opération complexe qui va lui coûter la vie. Le 25 juillet 1993, il arrive avec ses interlocuteurs du FIS dissous à un accord sur un projet de processus de retour à la paix et à la réconciliation nationale qui devait être soumis aux autorités du pays. 

Le 21 août 1993, à 19 heures, à Bordj El Bahri, il sera assassiné en compagnie de son fils cadet Hakim (25 ans), le chaufeur Hachemi Ait Mekidèche (30 ans), son frère Abdelaziz (42 ans) et son garde du corps Abdelaziz Nasri. Quel énorme gâchis. 

Par Azzedine

Il faut sauver le soldat Fennec !


Alors si je vous dis « Il a de très longues oreilles, un nez assez long, de longues moustaches. On le surnomme renard de poche, du fait de sa toute petite taille.» …Ah bababa je vois d’ici les mauvaises langues et je vous arrête toute de suite !

Petit, longue moustache, rusé comme un renard, ça peut prêter à confusion c’est vrai ! mais ce n’est pas notre illustre président ….Quoique mis à part ces quelques ressemblances relatives au physique, les deux sont plus ou moins inscrits comme des symboles en Algérie. Bon ou mauvais ? Je vous laisse le libre choix d’en juger.

Non mais moi, je voulais vous parler de notre emblème canidé vivant dans l’immense sud algérien. Le fennec ! Cette brave petite bête a toujours suscité ma curiosité.

Paradoxalement on ne sait que très peu de choses sur elle, a part que c’est un petit renard aux grandes oreilles, il survit péniblement dans le sud algérien à cause des attaques incessantes de ces rois d’Arabie venant installer leurs tentes sur notre sable et qui se livrent a un braconnage sans nom avec la bénédiction du premier citoyen d’Algérie .

En fait, on n’aurait pas pu trouver meilleur symbole que cet animal craintif mais si coriace et doté d’un instinct de survie si tenace qu’il défie la région la plus hostile du globe. 

Malheureusement lui qui est terré sous 2 mètres de sable pour essayer de se rafraichir et échapper à ses prédateurs, il ne se doute nullement qu’il est l’emblème de toute une nation qui tout comme lui, n’a de cesse que de se terrer pour se protéger de ces braconniers qui eux aussi ont établis leurs tentes de bédouins sur nos terres et ne veulent plus déserter leur bivouac.

On se rend compte que finalement, le Fennec va au delà d’une simple mascotte d’équipe de foot. Cet animal a plus de points en commun avec ces congénères humains que n’importe quel autre mammifère vivant en Algérie. 
Persécutés et rusés, voila donc le destin croisé réservé à ces deux mammifères vivant sur la même terre depuis des milliers d’années mais qui ne se connaissent guère.

Étant la race dite supérieure, l’on devrait sortir notre tête du sable en premier, bouter les braconniers hors de nos terres et par la suite prendre soin de nos fennecs si chers à nos cœurs ! 

Par Le roi en paix

Martyrs algériens : Hadi 1 million fi khaterkoum !


Entre le nombre de 1,5 millions et les Algériens, une grande histoire d’amour s’est instaurée ! Un truc qui dure quoi, écrit noir sur blanc dans nos livres d’histoire …et Attention ! T’avise surtout pas d’aller essayer de briser ça, si l’envie te prend de dire aux Algériens « Non maken walou tu vas très vite l’oublier et le remplacer par un nombre avec un plus gros cul », faut très vite l’oublier, ou bien alors tu tentes ta chance avec le 1,5 millions et tu lui balances que t’as vu ce week-end du coté de la rue d’Isly les Algériens flirter avec un 2 millions monté comme un 3 millions ! Wellah tu vas te recevoir un crachat a la gueule et cela de la part des deux protagonistes.

Déjà faut savoir que cette idylle a commencé juste après l'indépendance, les Algériens ont convenu d’un commun accord que le nombre de martyrs durant la guerre d’Algérie sera de 1,5 millions de personnes. Me demandez pas où ils sont allés pêcher ce nombre, surement du coté de Sidi Fredj ou va savoir !

En plus depuis le temps que tous les éminents historiens avancent le chiffre de 400 à 600 mille, nous on tient toujours a notre 1 Million et demi …. Pardons je voulais dire « un million et un demi million » 
Cette histoire d’amour dure donc depuis plus de 40ans, c’est même parti pour durer a vie, en même temps ça dérange pas grande monde c’est plus ou moins valorisant qu’autre chose .
Le problème survient lorsque ce même nombre commence a faire des émules et que l’on voit trainer sur des statistiques d’autres domaines beaucoup moins flatteurs.

Je dis ça car en ce mois de juin consacré a l’enfance, on apprend par une étude que le nombre d’enfants travailleurs s’élève a 1,5 millions pour une population de 35 millions d’habitants. 
En effet le nombre en question n’a pas de quoi nous rendre fiers et pour le coup on aurait même bien aimé que des éminents chercheurs viennent le contester, malheureusement il est exact et incontestable, voire même optimiste au vu de l’état réel des choses.

50ans après l’indépendance dans un pays constitué de 70% de jeunes de moins de 30 ans, fallait bien s’attendre à ce que les 1,5 millions de martyrs de la société, soient désormais des enfants ! 

Par Le roi en paix

Bébés congelés : Chéri, j’ai refroidi les gosses !


Une nouvelle et triste mode s'est lancée ces dernières années en France par des mamans avec un sérieux problème au niveau du lobe frontal et de ses deux hémisphères !!

Plusieurs bébés ont été retrouvés dans des frigos, vraisemblablement tués par leur mère puis conservés bien au frais par cette dernière …folle. La dernière affaire en date est celle d'une femme de 32 ans à Metz : on a découvert son bébé « eskimo » entre les glaces et les volailles surgelées, Dieu merci elle ne s’est jamais gourée entre la volaille et le bébé !!

Qu’est-ce-qui peut premièrement pousser ces femmes à tuer leur bébé, mais surtout a les foutre dans le congélateur par la suite ?

Ma maman qui elle, conserve presque tout et n'importe quoi, me dit toujours « c’est pour plus tard, on ne sait jamais ! » Ok, alors peut être que ces mamans tout comme ma mère se disent qu’un jour peut-être pour une occasion spéciale ou que sais-je , la présence de leur enfant serait de mise , elles pourraient donc ressortir leur bébé du congélo, le foutre au micro-ondes et le décongeler !
Oui mais bon, ma mère conserve les vieux plats de pâtes et des gâteaux de l'Aid dernier, je ne pense donc pas que les mamans tueuses pourraient servir à leurs invités de petits amuse-gueules entreposés entre un café bien noir et un bébé bleui. 

Qu’en est-il de ces pratiques dans notre pays ? A ma connaissance, nous n’avons jamais été confrontés à de tels cas ! Peut-être par soucis d'espace ? Car comme toute famille algérienne se respectant, entre les petits pois, le pain, le lait et la viande il ne reste plus beaucoup de place pour entreposer un nouveau-né de 5 kg.... En même temps, ce n’est pas tous les jours qu'un Algérien pourra se targuer d'avoir plus de 5kg de viande dans son frigo.

Enfin bref, la question n'est pas là , il faut dire par contre que chez nous les enfants meurent dans des frigos mais pas pour les mêmes raison , ici c'est plutôt du a l'irresponsabilité des parents qui laissent leurs enfants livrés à eux-mêmes jouer dans des décharges publiques, et au final on se retrouve avec 3 petits anges âgés entre 3 et 5 ans mourant d'une asphyxie, causée par la porte du réfrigérateur abandonné se refermant sur eux ! ( fait réel datant de 2006 en Algérie ) .

Donc que cela soit causé par une maman au sang congelé n’arrivant plus a irriguer son cerveau ou par des parents qui lors de coupures de courant « très fréquentes en Algérie » s'occupant comme ils le peuvent en se reproduisant, puis balançant leur progéniture dans des décharges, le résultat est le même.

C'est des vies humaines qui prennent fin alors qu’elles n’ont même pas encore ouvert les yeux ! Quoique si c'est pour les ouvrir et avoir en face de lui des géniteurs de cette espèce comme exemple, ils risquent à leur tour de reproduire le même système avec leurs propres enfants. 

Qu'ils reposent en paix et j'espère que là où ils sont, ils n’auront jamais a être confrontés a cette bêtise humaine qui me glace le sang. 

Par Le roi en paix

WikiLeaks, trop beau pour être vrai


- T'as entendu la nouvelle ? WikiLeaks livre tous les secrets de la planète !
- Des secrets genre comment résoudre le problème de la faim dans le monde ou empêcher l'avancée du désert ?
- Mais non, ça, ça n'intéresserait personne.
- C'est sûr. Surtout s'il s'agit de l'avancée du désert dans l'esprit des gens…
- Tu imagines, des échanges entre diplomates du monde entier rendus publics, c'est fou non ?
- Oui, c'est comme si tes conversations MSN étaient publiées sur un blog.
- Mais non, c'est un peu plus sérieux que ça.
- Ah ben oui, émoticônes compris bien sûr.
- Non mais c'est important ce qui se passe ! On va en savoir plus sur notre gouvernement pourri, sur les tenants et les aboutissants du pouvoir !
- Parce que tu as besoin d'en savoir plus que tu n'en sais déjà toi ?
- Pas vraiment, mais ça pourrait nous aider à agir.
- Tu as raison. On va pouvoir attaquer tout ce beau monde en appelant le TPI, wiki-preuves à l'appui ! A ton avis, le TPI, on le contacte sur Twitter ou sur Facebook ?
- Laisse tomber, tu crois en rien toi.
- Si, je crois que cette histoire de câbles diplomatiques récupérés et publiés par des jeunes rebelles insaisissables, c'est aussi crédible que, tiens, deux avions détournés qui s'écrasent contre deux grandes tours newyorkaises.
 - N'importe quoi. Moi j'aime bien l'idée de savoir que tous les gouvernants du monde tremblent parce qu'on va découvrir…
- … qu'ils sont vénaux, imbus de leur personne, à des années-lumière du peuple et de ses priorités ?
- Non, ça on le savait déjà.
- Que les pays riches veulent être encore plus riches, que les pays pauvres aimeraient bien être riches et que les Egyptiens aiment les fèves ?
- Non, on le savait déjà aussi.
- Que l'Iran déteste Israël, qui est protégé par les Etats-Unis ?
- …
- Que Boutef est un être… Bon, disons un être humain, qu'il va finir par claquer un jour et que la question de sa succession se pose, comme dans toute dictature digne de ce nom ?
- C'est bon, laisse tomber.
- WikiLeaks existe depuis des années et c'est précisément aujourd'hui que tout le monde saute dessus. Ne trouves-tu pas que ce synchronisme digne d'un ballet russe a quelque chose d'étrange ?
- Peut-être.
- Je me souviens d'une époque où l'information était vraiment quelque chose de sacré, où on ne nous balançait pas des scoops pour vendre mais par souci de la vérité. Aujourd'hui la vérité se compte en clics. D'ailleurs, qu'est-ce que tu cliques ?
- Tu as raison, j'en ai assez. On est manipulé par tout le monde. Pour arrêter d'être une victime de ce système en livrant des informations sur moi de mon propre gré, je supprime mon compte Facebook.
- Je vois, tu te e-suicides…

Par Nanou

Non-jeûneurs de Ighzer Amokrane : ne pas perdre ce n'est pas gagner


Lorsque les non-jeûneurs de Ighzer Amokrane ont été relaxés, Said Salhi, le président de la LADDH de Béjaia a déclaré ceci : « C’est une grande victoire pour les droits de l’homme et la liberté de conscience et de culte en Algérie ».

Et je ne sais pas pour vous mais j'ai ressenti comme un grand froncement de sourcils intérieur en lisant ça. Qu'on ne se méprenne pas sur mes propos, le verdict m'a soulagée. Mais je ne pense pas qu'on puisse parler de victoire. Ne pas perdre ne signifie pas qu'on a gagné.

Je serais sûrement mauvaise langue (une fois n'est pas coutume) en disant qu'il n'y a pas de quoi remercier un juge qui a finalement fait son travail, eu égard au serment qu'il a prêté, ou qui a reçu des directives parce que cette histoire de non-jeûneurs emprisonnés n'est finalement pas très marketing outre-mer. Peut-être ai-je tort parce qu'il doit quand même y avoir des gens intègres en Algérie, même si la justice n'a jamais été un domaine dans lequel l'intégrité a pu s'exprimer librement. Mais j'ai du mal à voir l'intolérance avancer puis reculer sous l'effet du bon sens ou du respect des droits de l'homme. Il y a longtemps que la Constitution, celle-là même qui prône la liberté de culte, est devenue un torchon dans lequel nos dirigeants s'essuient leurs mains sales mais qu'ils renient avec un code pénal qui légalise leur mauvaise foi.

Dans l'Algérie de 2010 au lieu de voir la société avancer, on la voit se réjouir de revenir sur ses pas parce qu'elle marchait à reculons depuis des kilomètres. Aujourd'hui je ne vois que (mauvaise) foi affichée, hypocrisie, leçons de morale affublées de voiles et de qamis, encore plus qu'en 1992, à croire que nous n'avons pas compris la leçon, à croire que cette armée qui se targue de nous avoir sauvés de la catastrophe nous a finalement fait reculer pour mieux sauter.

J'en viendrais presque, si les blessures n'étaient pas encore si vives, à regretter les années 90 où, malgré la pression des islamistes, des milliers d'hommes et de femmes refusaient qu'on touche à leur liberté de penser. Aujourd'hui l'extrémisme et l'obscurantisme n'ont même plus besoin de prêches violents et de propagande pour distiller leurs idées au sein (non, ce n'est pas un appel à la débauche) de la populace.

Alors non, même si dans "relaxe" il y a "relax", moi je ne le suis pas et je ne pense pas qu'on puisse parler de victoire. La vraie satisfaction serait de ne pas avoir à se battre pour choisir ses convictions et l'heure de ses repas. Et pour ma part, je serai satisfaite le jour où pour un non-jeûneur relaxé, il n'y aura pas des milliers de personnes pour demander sa tête.

Par Nanou

Algérie : 5 Octobre 2010


Il a 22 ans aujourd'hui. Il n'est plus un adolescent, mais pas tout à fait un adulte.

Certains ne voient en lui qu'une imposture et une manipulation, et pour cela, ils le méprisent. Pourtant, ce n'est pas vraiment sa faute et ce n'est pas vraiment lui qu'il faut mépriser. En même temps, d'autres l'admirent parce qu'il représente le début de quelque chose. Mais lui pense que le quelque chose s'est embourbé dans un n'importe quoi.

Tout le monde le connait. Tout le monde sait qu'aujourd'hui c'est son anniversaire et comme toujours à cette date, chacun le cherche du regard, le scrute, espérant ou redoutant qu'il fasse quelque chose.

Mais il attend. Quand il sera grand…

 Il est né aux forceps. Il parait que la naissance c'est le bonheur et la vie. Lui se rappelle la douleur, le sang et les cris. Non, bien sûr il ne se rappelle pas vraiment, mais on lui a tant raconté sa naissance qu'il s'est créé ses propres souvenirs dans les souvenirs des autres.

Il pense que s'il a été désiré, il est pourtant le fruit d'une union de haine plutôt que d'amour. Ou est-il simplement le fruit du hasard ? Et si comme certains le prétendent, il n'était que le résultat d'un viol ?

A 3 ans, il s'est fait kidnapper. Enfant apeuré, il était la clé qui devait ouvrir les portes permettant de le faire taire à jamais, pour finir ensuite dans une sordide poubelle de l'histoire. Il était le moyen de sa propre fin.

Mais "il" est intervenu. Celui dont certains chuchotent qu'il est son vrai père.

Il se fiche bien de son père. Il ne vit que pour le sourire triste de sa mère, elle qui avait rêvé d'une autre vie pour lui, elle qui voulait qu'il soit le commencement d'autre chose.

Aujourd'hui sa mère est dans une sorte de coma, à la frontière de la conscience et lui ne sait plus pourquoi il est là, tout en essayant de se convaincre que sa naissance n'a pas été vaine.

Sa mère chuchote dans son sommeil. "Il y aura toujours des gens pour célébrer ta vie".

Il souffle ses bougies.

 Le 5 Octobre a 22 ans aujourd'hui.

 Par Nanou

samedi 29 juillet 2017

L'Algérie vue par Isabelle Noack


Reportage sur la beauté et la richesse de l'Algérie par la YouTubeuse américaine Isabelle Noack.

Algérie : L'Artiste et le mulet


Aussitôt dit aussitôt fait, je pris tout mon barda philatélique, classeur, album photos et je suis parti à la rencontre de mes bienfaiteurs de la fonction culturelle qui m’attendaient dans ces lieux qui symbolisent l’imagination, l’intelligence et l’intellectualité au tournant d’un couloir des pas perdus et des bureaux somnolant, fief de l’endormissement et des fins cajoleurs réunis pour la circonstance de la carence et de l’inertie dans ce contenant de la culture de l’esprit. 

Voilà que je leur dis, c’est une bonne occasion de vous rencontrer tous ensemble et puisque vous êtes tous réunis ici dans ce bureau agréablement climatisé, je viens solliciter de votre part la gentillesse et la faveur de votre grande et large sérénité le responsable de l’inculture de bien vouloir m’inscrire sur votre liste artistique des artistes postulants à participer à vos prochaines manifestations. 

Ensuite dans la foulée, j’ai voulu leur mettre plein la tête et les yeux avec mes histoires philatéliques. J’ai sorti tout ce que j’avais emmagasiné dans ma cervelle comme histoire du timbre poste dans le monde et spécialement en Algérie avec toutes mes références et mon expérience dans ce hobby, ils étaient là et ils semblaient fatigués à m’écouter débiter des âneries, devaient ils se dire tous, surtout le petit trapu en face de moi (ekssir ou emdehdeh oufertas) avec une mine patibulaire qui ne mériterai pas d’être timbrifié et qui n’inspirait pas le sentier de la culture, et à lire son rictus, il devait se dire dans sa tronche que je devais être un ni... de la tête sûrement et complètement timbré à force de roder régulièrement du côté de la poste à la recherche de ces petites vignettes. Il devait se poser la question et se dire : comment un grand garçon comme lui continu t-il à cet âge avancé à jouer à rassembler des timbres poste pour le plaisir de voir des images alignées sans raison valable dans un album sans plus ? 

Je me suis dis bof, il faut ignorer ces préjugés et essayons de convaincre cette « djemaa » à de meilleurs sentiments et peut être qu’ils ne sont pas aussi mauvais que ça ? Et que se sont de bons partisans des activités culturelles toutes confondues à voir leurs faces d’anges. 

Vous savez, je leur ai dit, quand j’étais petit, je me rappelle que ma mère me disait toujours qu’il faut partager avec les autres (mes frères et sœurs) tout ce que l’on a et qu’il ne faut pas cacher les bonnes choses pour les manger tout seul, autrement « edessa » (plaque dermique) vous paraîtra sur le visage. 
Tout cela pour vous dire et vous éclairer chers messieurs sur la pratique de la philatélie, qui demeure un loisir et une passion éducative au même titre que les autres activités culturelles. 

Ainsi après avoir dis toutes ces choses sur la philatélie, avec à l’appui des photos, des documents et des coupures de journaux, et citer mon blog dédié à la philatélie. 

J’étais à mon tour en face de mes interlocuteurs dans la position d’attente et d’écoute pour être fixer sur ma demande. 

Il faut faire une demande écrite avec tous vos états de services qu’il me dit le zigoto qui jouait le chef du jury auquel j’étais confronté, et attendre la décision de la commission, la seule habilitée à se prononcer à ce sujet. 

Mais messieurs, vous connaissez déjà mon travail et je suis connu localement dans cette activité que j’ai toujours rempli convenablement à travers toutes mes expositions que ce soit à la poste, au centre culturel ou à la bibliothèque de la wilaya et j’ai même participé avec vous à l’échange culturel entre Chlef et Constantine, et j’ai toujours donné pleine satisfaction. 

Vous savez cela fait plus de six sorties que vous organisez et c’est toujours les mêmes personnes qui sont invitées et qui font partie du voyage sans formuler de demande écrite. 

Et vous conviendrez avec moi que ce que vous faites est injuste car comment ce fait-il que vous choisissez trois artistes peintres pour le même voyage et que vous refusez un philatéliste ?

En face de moi, la personne à qui je m’adressais semblait plus intéressée par son téléphone portable qu’au débat que j’avais imposé. 

Alors je me suis dis, peut être qu’il était temps de partir et de continuer à vivre et à aimer ses timbres en cachette comme je l’ai toujours fait depuis quarante ans…

Par Adel

Algérie : Club des Pins


Si par chance ou malchance la vague de chaleur que l'on subira durant cet été vous pousse à vous échouer sur cette plage du Club des pins, vous allez sûrement être les acteurs d'un théâtre très singulier.

Là-bas, on peut observer de délicieuses choses peuplant cette plage qui manque cruellement de coquillages, mais qui regorge de crustacés. Ces jeunes créatures passent le plus clair de leur temps à se dorer la pilule, que certaines avaleront le lendemain.

On les retrouve donc en maillot une pièce ou deux voire même topless, mais cette dernière pratique reste encore bien rare. Et entre nous, ce n'est pas une aussi mauvaise chose, car déjà qu'avec les deux bouts de tissu on a du mal à rester en place, je vous laisse donc allègrement imaginer le devenant si elles n'en avaient qu'une seule... de pièce !

Si autrefois j'assimilais nos rues à un système solaire où les astres tournent constamment sur orbite… Une fois sur cette plage, vous allez être carrément propulsés dans une galaxie où les systèmes solaires brillent à perte de vue et où les mâles, eux, ont du mal à rester en hors… bite ! Une fois sur place, j'ai eu l'occasion de distinguer quelques catégories de jeunes gens. 

Tout d'abord, il y a la fille branchée, celles avec ses grosses lunettes vissées sur le visage, toute la journée allongée sur sa serviette et ne s'aventurant guère dans l'eau au risque de dévoiler la vraie nature de ses cheveux.

Comme tous les gros astres, il y a bien sûr des satellites qui gravitent autour d'elle. Que ça soit le bon copain qui fera sûrement carrière dans une bonne crémerie à force de traire les vaches « à traduire en arabe » ! Ou le grand beau gosse aux cheveux très longs, mais aux idées très courtes, qui au lieu de nager, passe le plus clair de son temps à ramer pour essayer de pêcher un bon poisson, mais au final la pêche au gros reste une alternative à ne pas négliger. Sans oublier, la bonne copine ! Et je pense que là vous connaissez tous la règle, qui consiste à suggérer que dans un couple d'amies de sexe féminin, il y a toujours un des deux astres qui brille plus que l'autre ! Le chanteur Bénabar les a d'ailleurs joliment qualifiées de « celles dont on oublie toujours le nom ». En gros, c'est la bonne copine que la nature a bien entendu omis de gâter.

Il y a bien sûr d'autres catégories de personnes moins superficielles, mais que la superficialité attire.

C'est cette bande de mecs qui viennent en groupe, plantent leur parasol pas loin d'une bande de morues, puis qui passent leur temps à faire des plongeons ridicule afin d'essayer pathétiquement d'attirer le regard de la belle aux lunettes, mais qui au final ne s'attirent que ceux de… comment elle s'appelle déjà ? 

Hormis les plongeons, vous avez aussi les jeux de cartes avec les parties de coinche interminables, ou bien de dominos, c'est au choix, le principal c'est que ça soit un de ces jeux qui vous occupent l'esprit, comme pour oublier que vous êtes sur une plage par une belle journée d'été… seul ! Et surtout entouré de mecs ! … au lieu d'être là-bas… Juste à côté, avec cet autre groupe où ce rebelle par ses mèches, qui gratte toujours les mêmes faux accords sur sa guitare, mais au son de ces mélodies qui vous écorchent l'ouïe, on voit un tas de jeunes groupies inexorablement attirées par ce musicien du dimanche voire même du vendredi. 

Et si on allait faire un tour de l'autre côté de la plage ? Mais auparavant, sur votre chemin vous allez sûrement croiser un tas de personnes qui, afin de se restaurer ou tout simplement se désaltérer à la buvette, ne peuvent s'empêcher d'y aller par groupe de trois ! Comme si la route vers cette buvette était saigneuse et dangereuse, à trois on se sent donc forcément plus en sécurité. Vous les voyez avec leur petite jupe, leur petit sac, tenant en leur main d'autres sacs, mais en plastique cette fois, déambulant sur cette avenue. Et à les voir se dandiner, on se dit que ce petit tronçon de trottoir cabossé n'a rien à envier à celui de la plus belle avenue du monde.

Une fois arrivé de l'autre côté, nous avons une tranche d'âge certes plus élevée, mais il n'en est pas sur pour le niveau ! Vous savez, ce côté de la plage où vous avez à peine de la place pour déplier les jambes, le lieu de pèlerinage de la frime à bon marché, de la promiscuité étouffante où des mecs bronzés jouent à la baballe… Mais ils n'ont guère de grosse différence avec leurs homologues de l'autre côté de la plage, car leur but à eux deux est le même ! C'est bien sûr, encore et toujours celui de s'attirer les grâces de cette belle jeune fille toujours aux mêmes lunettes qui cachent les traits moche de son visage mais dont le bout de tissu, lui, dévoile la face cachée de… sa lune ! 

Enfin, je pourrai encore déblatérer durant des heures sur tout ce beau monde, entre le vendeur de beignets clamant haut et fort son amitié à qui veut l'entendre, à ces jeunes pickpockets scrutant les sacs et autres serviettes abandonnés, de ces autres jeunes jouant au foot sur ce goudron aussi dur que leur tête, de ces midinettes à peine timides aux attributs timidement dissimulés, de ces kékés, habitués aux plages populaires qui se délectent du paysage, de ces propriétaires de jet-ski dénués de raison venant mazouté nos plages, de ces émigrés bruyants se croyant toujours dans leur cité, de ces couples en quête de tranquillité et de ces familles qui viennent la troubler, de ces attardés qui promènes leur sac a puce sans muselière... Vous l'aurez compris, cette plage est un panel de jeunes gens stéréotypés, mais ô combien convoitée !

Par Le roi en paix

Algérie : Bled Chkoupi par Klash 16 et Nanou


A l'occasion du 5 juillet et de son cortège de déclarations hypocrites sur une indépendance supposée, toujours revendiquée mais jamais réalisée, sort la mixtape "Bled Chkoupi" produite par Klash 16 et mixée par mes soins. Ce projet réunit pour la première fois des morceaux d'artistes à l'origine de nos pires cauchemars et de nos meilleures traits d'humour noir.

Après une brève introduction, un bon son de brutes pour des dissidents, l'histoire commence avec Atika et "Riyyah", symbole de la démocratie algérienne, une version originale. Ali Low avec "Ih ikhawfou fina" donne le ton dans une parodie qui rend l'album "parental advisory". Il nous revient ensuite avec Aba'See, son compagnon de cellule, pour un feat mythique du début des années 90 : "Doula islamiya bla ma nvotiw".

Avec le morceau "Kituki ta mère !" Nezzz'ar répond à tous ceux qui se sont demandés qui tuaient en Algérie. Et en parlant de morts, Zer'wall, éradicateur parmi les plus grands, fin dialoguiste et originaire de Batna, nous dit tout dans "Terminator 5.0". Dans un autre style d'éradicateur, Yahia-O, sur une instru sarcastique et méprisante à la fois pour le peuple et les terroristes histoire que tout ce monde s'entretue, débarque avec un morceau devenu un classique : "Terrorisme résiduel". En réalité, le terrorisme est résiduel durant l'Istiraha. Sauf qu'il n'y en a pas.

Lama Rit, un peu vache, nous laisse entrer dans son intimité avec : "I love Petrole", le morceau romantique de l'album. Mais trêve de confidence avec Zer Honey qui nous met en garde : "DRS is watching you".

Chaab tente de sortir du silence avec "Yaw hagrouna sadiqi". On se le chuchotait déjà mais peut-être est-il temps de le crier. Encore meilleur en poussant le son à fond.

Chad Lee, artiste incontournable qui a monopolisé pendant des années le devant de la scène HH (Hanini n'Hanik) figure sur l'album avec un de ses meilleurs morceaux : "Un pays qui n'a pas de problèmes n'est pas un pays…" Et ce n'est qu'un début…

Belkha'dem et Yahia-O font équipe sur un feat exclusif : "El Koursi connexion". Ce sont deux styles qui se marient pour le meilleur et surtout pour le pire : briguer la première place de la prochaine compil. MC Boodjerra Soul quant à lui est dans Bled Chkoupi comme dans la vie "Mi-pute mi-soumise", car pour être aimé de tous, il a choisi d'aimer tout le monde.

Chad Lee est de retour et nous assomme avec une vérité qui fait mal "Et notre pays, elhamdoullah n'a pas de problèmes".

"M'62 w hna nessenaw !" C'est par cette amère constatation que Chaab nous fait sa seconde intervention sur cet album. En ce 5 juillet, c'est l'occasion de s'en rappeler.

Le mot de la fin appartient à Atika et résume l'opinion générale : "Allah Ghaleb".

Une kherdja pour finir et montrer la sortie à tous ces artistes. On aimerait éteindre le lecteur CD pour passer à autre chose, mais l'album tourne en boucle indéfiniment depuis des décennies. Et oui, Yaw hagrouna sadiqi !

Par Nanou




L'Après Mondial algérien


Maintenant que la course au Mondial s'est terminée dans un cul-de-sac américain, il est temps de tirer les conclusions de cette grande aventure nationale.

En un an, le peuple algérien s'est réapproprié l'emblème national utilisé depuis de trop longues années à des fins politiciennes au point qu'il ne signifiait plus rien. Pour la première fois depuis longtemps, il n'a pas été agité en l'honneur d'un dictateur ou de l'un de ses valets ou pour servir une cause comme la réconciliation nationale ou ce genre d'aberration. Les cris et les manifestations de joie n'ont pas été le fait d'une commande express de la présidence et les défilés dans nos rues n'ont pas été une mascarade orchestrée par une machine de propagande. Leurs auteurs n'ont pas été des "Algériens mon amour" déconnectés de la réalité ou des faux joyeux peu scrupuleux voulant profiter d'un système qui n'arrête pas de profiter d'eux.

Cette fièvre était-elle dans le fond rationnelle ? Je ne crois pas. Mais elle était spontanée et c'est ce qui la rend belle.

Je déplore en revanche de voir tout cela repris par l'ENTV, l'entreprise à fabriquer de la médiocrité, ainsi que par les politiques, ces entrepreneurs médiocres. Personne ne sera dupe, sans doute, mais c'est l'intention qui compte.

Ces derniers mois ont été l'occasion pour les Algériens de renouer avec un sentiment que certains ressentaient peut-être pour la première fois et qui, balayant par instant le défaitisme qui est pourtant une maladie génétiquement transmissible chez nous, nous a donné envie de croire. Et oui, c'est bien d'espoir dont je parle. Même si à la fin de certains matchs perdus sans panache le fatalisme est revenu au galop, en règle générale et contrairement à ses habitudes, l'Algérien avait envie d'être le meilleur. Un vrai petit miracle.

Reste à savoir si toutes ces nouvelles sensations marqueront d'une façon ou d'une autre quelques uns d'entre nous pour que les vexations venues d'en-haut ne rencontrent pas immanquablement un mur d'indifférence...

A part ça, la Coupe du Monde continue et même sans nous en première ligne, ça vaut le coup de la suivre. C'est tout de même le seul terrain où des petites nations peuvent humilier les grandes. Et où on peut voir certains pays assumer par le biais de leur équipe le poids de leur histoire. La France en était un exemple, et si de black blanc beur elle est passée à black blanc, désormais c'est le black-out. Alors, out aussi les blacks ?

Finalement, à part l'étalage indécent de très grosses sommes d'argent, les défaites amères, les victoires sans gloire, les scandales grotesques, les erreurs d'arbitrage, les coups bas médiatiques et les Égyptiens, le football, c'est quand même un beau sport.

Par Nanou

L'exception culturelle algérienne


Voilà une autre humiliation pour l'Algérie, je dirais même plus une aberration à mes yeux… Non, je ne parle pas des élections ou toute autre frasque politique, la source de cette aberration est encore plus grave.

Je ne sais pas si vous connaissez Abdelkader Secteur, un comique algérien qui s’est fait un nom grâce a ses prestations durant les fêtes de mariages dans l’ouest du pays. Avec l’avènement du net et des sites comme YouTube, le comique a pu se faire connaitre dans le reste de l’Algérie.

Toute la toile algérienne se demande pourquoi se « show man » n’est-il donc pas assez connu et soit obligé de produire ses spectacles dans des salles de fêtes pour des nouveaux mariés.
Alors que paradoxalement quand on allume notre télé on a droit a des catastrophes télévisuelles, des comiques pathétiques et limite débiles mentaux. Il n’y a aucun débat sur ça, Abdelkader Secteur est bourré de talent et meilleur que ceux que l’on voit au petit écran, mais il ne jouit d’aucune reconnaissance à part celle d’un public algérien restreint.

Cette affaire pourrait être résumée par le célèbre proverbe qui nous dit « nul n’est prophète en son pays » car aussi talentueux soit-il, Abdelkader n’a jamais pu se produire par exemple dans une grande salle algéroise ou connu le succès de « Fellag »; pourquoi ? Pourquoi les autorités chargées de la promotion culturelle on-t-elles boudé cet artiste ? Pourquoi la télévision, les producteurs algériens ne font rien pour promouvoir cet artiste ?

Bien sur, Abdelkader Secteur n’est que la partie visible de l'iceberg, imaginez des milliers de jeunes talentueux comiques ou de toute autre domaine, qui par manque de considération de la part de ceux qui sont sensé les promouvoir croupissent dans l’ombre et laissent mourir leur art dans l’indifférence la plus totale parce qu'il ne rentre pas dans le moule difforme de la télé Algérienne, voila ce que révèle vraiment cette histoire.

L’affaire de Abdelkader Secteur est une honte pour les Algériens, d’une part on a laissé cet artiste dans son coin et comble de l’ironie, il vient de se voir propulsé dans la lumière par un Français d’origine marocaine !

Oui les Marocains ceux que l’on ne peut pas supporter comme Djamel Debouzze qui est interdit de spectacle en Algérie viens d’inviter cet humoriste algérien dans son théâtre qui se trouve en France pays de notre cher ex colonisateur.

C’est donc ça l’Algérie, un pays qui n’a de cesse de se gargariser et s’auto flageller en parlant de grandeur du peuple, du potentiel de cette jeunesses algérienne, puis passe son temps a critiquer des pays frères comme le Maroc ou agiter le spectre de « la main de l’étranger » pour nourrir une haine sans bornes contre son ex colonisateur……Au final on laisse son peuple végéter dans l’indifférence la plus totale qui par la suite se retrouve obligé de se tourner vers ces mêmes pays que son illustre instituteur lui a appris à détester depuis son introduction à l’école .

Les Algériens ne sont plus dupes, les Algériens sont de plus en plus nombreux a ne plus nourrir cette haine a l’encontre de ces pays qui même s’ils sont loin d’être parfaits, ont au moins le mérite de reconnaitre un artiste pour sont talent . Honte à nous, pays de la médiocrité où la stupidité est élevée aux plus hautes sphères. Après on se demande pour quoi les gens veulent quitter ce pays de gabegie où la culture n’est même pas une exception qui confirmera la règle. 

Par Le roi en paix

Algérie : Passé, présent et no future


Ces derniers jours ont été riches en commémorations en tous genres. Il y a d'abord eu l'anniversaire du Printemps Berbère qui a fait du combat pour la démocratie et la reconnaissance identitaire un trentenaire amer et aigri alors qu'il aurait dû être un éternel adolescent. Puis nous avons eu la journée de la Liberté de la Presse, qui presse toujours, et enfin les 65 ans du 8 mai 1945, date de répressions meurtrières menées par une autorité illégitime, les premières d'une longue série. Des célébrations qui ont toujours un sens puisqu'on a toujours quelque chose à dire à leurs sujets.

En résumé, l'Algérie, c'est un pays qui ne change pas avec une population à chaque fois la même et à chaque fois différente.

La preuve : le 151342ème livre à polémique vient de sortir, on nous annonce pour la 2153ème fois l'extradition prochaine de Moumène Khalifa et l'Algérie va adhérer à l'OMC incessamment depuis une quinzaine d'années. Un énième scandale secoue les hautes sphères, le métro d'Alger va être terminé à la fin de l'année - depuis vingt ans - et le champ médiatique sera ouvert inéluctablement sauf qu'on ne nous a pas dit quand.

Apparemment, le marasme a de beaux jours devant lui. Pas de mieux en vue donc, sauf s'il s'agit de trouver les moyens technologiques de museler l'opinion publique. Quand il suffisait de surveiller des éditions papier des journaux nationaux que l'on contrôlait grâce à un monopole paradoxal des imprimeries, aucun problème. Maintenant qu'il faut surveiller les cyber-opinions d'Algériens non-identifiés, c'est autre chose. Mais impossible n'est pas algérien et la machine à faire taire est en marche.

Pourquoi au juste ? Tout le monde sait que nos dirigeants sont pourris jusqu'à la moelle, qu'il n'y a rien à en tirer ni aujourd'hui ni demain, que tout est louche et pas honnête et que rien ne se passe normalement. Sauf que c'est devenu normal. Empêcher les gens de le dire ne rendra pas les faits moins vrais et cacher le soleil avec un tamis n'a jamais effrayé le soleil mais finira sûrement par brûler les doigts de celui qui tient le tamis.

Cela dit, nous ne sommes pas les seuls chez qui l'histoire se répète inlassablement comme un disque rayé. Une fois n'est pas coutume, nos voisins du nord vêtus de probité candide et d'une armure blanche veulent interdire le niqab pour sauver la dignité de la femme. Il était temps de penser à la dignité de la femme dans un pays où l'inégalité des salaires est une valeur nationale… Dieu sait si l'idée de se couvrir la tête ne m'est pas particulièrement sympathique mais comme pour tout, il y a l'art et la manière, et dès lors qu'on avance des faux prétextes en guise d'arguments au risque de faire plus de mal que de bien, il ne sert à rien de débattre. Ce que je retiens ici, c'est cette manie de vouloir civiliser les masses ignorantes aux mœurs si étrang(èr)es. Le coup a déjà été tenté et de mémoire, ça s'est très mal terminé.

L'actualité ne prend donc pas une ride, à croire qu'elle est accroc au Botox. Ce qui me fait dire que le changement, si changement il doit y avoir, prendra du temps. Mais un espoir subsiste : l'espérance de vie augmente, nous avons donc de plus en plus de chances de le voir de notre vivant.

Par Nanou

vendredi 28 juillet 2017

L’Algérie, un jardin d’essais à ciel ouvert ?


Le jardin d’essais d’Alger a connu une véritable hécatombe animalière, quelques semaines seulement après sa réouverture plusieurs animaux ont trouvé la mort. J’ai tenté d’élucider ces morts et savoir le pourquoi du comment ! Vu que l’Algérie est un pays hors normes, où, depuis 1962 Disney Land a établi son gouvernement, je vais donc rester sur la même ligne directrice et raisonner comme un cartoon.

On commence avec le fauve qui répondait au doux nom de Farid ! Farid était un Lion né en 1988, si je fais un calcul rapide, l’animal devait avoir 21 ans, c’est donc « un jeune Aghiles qui a trouvé la mort un jour de printemps » … ça ressemblait étrangement à la Une d’un journal durant la période du printemps berbère ! 

Bon la première théorie qui me vient a l’esprit, c’est que comme tous ses concitoyens du même âge, Farid arrivé à 21 ans et ne voyant aucun avenir dans ce parc où les gens vous balancent de la mort aux rats à bouffer, il s’est alors embarqué avec d’autres compères sur une petite embarcation de fortune et essayé de quitter le pays. Problème il n’était pas seul, avec lui dans l’embarcation ; un kangourou, un ours et un crocodile, tous ont péri comme Farid dans le parc, forcément trop de monde la barque a chaviré et ses jeunes avec.

La version officielle avancée par les autorités veut que les animaux aient succombés à cause de la mal nutrition, le manque de spécialistes et la faune semble être aussi une autre cause. Mais moi je m’accroche à ma théorie tel un haraga en mer qui agrippe son sac de sport enveloppé dans un sac en plastique!

En plus ma théorie tombe sous le sens, un lion de 21ans qui aurait pu devenir le roi de la jungle se retrouve à Alger enfermé dans une cage à voir défiler des moutons chaque week-end…C’est bien pire qu’une vie de chien ! Je ne parle même pas des autres animaux, le kangourou roi du désert australien, le crocodile le roi du Nil, et l’ours roi des peluches ! 

Enfin bref tous étaient promus a un avenir et une vie des plus grandioses, comme tous les jeunes de 20 ans d’ailleurs ! Sauf qu’ils ont vu le jour en Algérie et là du coup ca complique un tant soit peu les choses, pour avoir une vie de roi comme un Lion faut faire un peu plus que se de lécher les testicules en pleine savane ! 

Vous voyez à présent que ma théorie tient la route ? Quand on y réfléchit bien, des jeunes plein de talent, de puissance, de courage enfermés dans une cage mal nourris, mal entretenus abandonnés par tous, ça ne vous rappelle rien ? Eh bien moi si ! La jeunesse algérienne est telle des Lions en cage qui pour devenir roi n’ont pour alternative que de tout faire pour tordre les barreaux ou rester en cage à se lécher les ….. ou faire gardien de parking ! 

Par Le roi en paix

Algérie, Maroc... même combat ?


On apprend à travers les colonnes du quotidien El Watan que l’Algérie et le Maroc s’adonnent ces dernières années a une course frénétique pour l’armement, en effet l’Algérie pays du pétrole des Haraga et des frites omelettes est classé troisième pays arabe en terme d’armement, le Maroc lui n’est qu’en cinquième position.

Bon je vais vous épargner les discours poujadiste qui consistent à s’effaroucher du fait que le peuple n'a même pas de quoi bouffer mais que l’on dépense quand même des milliards dans l’armement... D’une part le budget alloué à l’armement a toujours été le plus élevé et cela dans la plupart des pays du globe, et de deux avec une telle armée on peut toujours se consoler du fait qu’aucun peuple arabe ne pourra venir nous envahir une deuxième fois… quoi que la première était largement suffisante . 

Moi ce qui m’interpelle le plus dans cette histoire, c’est ce rapport de force littéralement fratricide entre l’Algérie et le Maroc alors que l’on ne cesse de nous présenter comme des pays frères. Et bien moi je vais aller plus loin et soutenir que non seulement nous sommes frères mais en plus de ça, siamois ! Oui des frères qui sont restés coller durant des milliers d’années à la naissance puis brutalement séparé. Car faut-il le rappeler mais l’Algérie et le Maroc sont deux pays berbères qui parlent la même langue et sont à la source de la même culture telle que la civilisation « Ibéromaurisienne » qui a vu le jour il ya 21 000 ans.

Mise apart que les Algériens bouffent le couscous avec des couvres, peu de choses nous différencient et pouvaient brouiller cette union, mais le pouvoir et les enjeux géopolitiques ont du précipiter le divorce et mettre terme à ce mariage putatif. 
Bien sûr la populace elle, suit ce que le pouvoir matraque depuis des années à coup de clichés à la con. D’un coté les Algériens c’est des égorgeurs islamistes, de l’autre les Marocains passent leur temps à lécher les bijoux de la famille royale.

Les deux fleurons de la Numidie se livrent donc à une guerre fratricide et froide qui dure depuis plus de 30ans, l’une des causes de se conflit que tout le monde connait est le Sahara occidental, un bout de désert peuplé par des gens dont on connaît quasiment rien alors que nous sommes sensés être leurs alliés. Quant on voit la bataille diplomatique que se livrent ces deux pays on pourrait comparer ça à une vulgaire querelle que deux enfants se livreraient pour se partager un vieux joué usagé.

Toujours sur l’article d’El Watan, on nous informe que les pays occidentaux s’inquiètent de cette course à l’armement. Cependant, ces inquiétudes ne sont nullement soufflées par une volonté d’apaiser le conflit dans ces régions du Maghreb mais tout simplement dues au fait que l’Algérie s’approvisionne toujours et encore chez ces camarades communistes ! Et cela n’arrange guère les affaires de l’oncle Sam qui aimerait bien sucrer le marché de l’oncle Boris. 

Pour résumer, les deux frères ennemis ne sont pas prêts d’enterrer la hache de guerre ! Les occidentaux ne vont pas lâcher la cuillère du couscous tant que l’Algérie ne viendra pas faire ces courses le dimanche chez eux et les deux peuples quant à eux, ils vont continuer à s'insulter copieusement sur les forums internet et par presse interposée. 

Une chose est sure, on se goure terriblement d’ennemis. L’Algérie et le Maroc ces deux pays arabes malgré eux devraient par exemple s’unir pour revenir aux sources et à la base de notre civilisation, celle qui nous a permis jadis de bouter plus d’un envahisseur de nos terres. 

Enfin bref, l’union n’est pas prévu pour demain, les rois se succèdent au Maroc…et en Algérie sans que la politique de ces deux états ne change d’un yota. C’est fort dommage pour les Algériens quand on connaît la réputation du Maroc, on se dit qu’on n’aurait pas pu trouver meilleur compagnon pour... fumer le calumet de la paix ! 

Par Le roi en paix

Algérie : Pour ou contre la Journée de la Femme ?


Début du mois de mars. Quelque part en Algérie. Un couple. La femme est visiblement contrariée.

- Et voilà, alors qu'on ne s'y attendait pas, un 8 mars nous tombe à nouveau dessus…
- On s'y attendait quand même un peu, ça arrive une fois par an, entre le 7 et le 9. Donc jusque là, tout est normal.
- Ce qui n'est pas normal c'est que le 8 mars soit la seule et unique journée de l'année durant laquelle on peut parler de la femme. 
- Tu voudrais qu'il n'y ait pas de Journée de la Femme du tout ?
- Je voudrais que d'un accord tacite avec les hommes, tous les jours soient à 50% pour vous et à 50% pour nous, sans séparation, sans délimitation, entremêlés comme le sont nos vies. Et ce concept innovant s'appellerait "égalité légitime du partage du temps alloué à nos existences…".
- "…dans le respect de l'autre et de ses différences et pour la célébration de notre complémentarité" pendant que tu y es ! Tu mets la barre trop haut si tu veux mon avis. Ce dont tu rêves, c'est le résultat d'un travail de longue haleine qui commence par des manifestations comme celle-ci qui permettent à beaucoup d'associations de faire parler d'elles. C'est un rendez-vous mais pas une fin en soit. Et une façon de conduire des actions de masse. Pas la peine de prendre rendez-vous, la date est déjà fixée.
- Encore faudrait-il que les actions aient de l'impact. Le combat devrait être quotidien. Et tu le dis, un "travail qui commence" ! Aujourd'hui on ne devrait pas en être à expliquer aux gens qu'on ne peut pas mépriser la moitié de l'humanité !
- Malheureusement c'est ça la réalité, c'est là que nous en sommes. Et pour mener un combat il faut se mettre au niveau de la situation, aussi pathétique puisse-t-il être. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé au cours du dernier match de l'EN pour savoir que chez nous, les mentalités ont miraculeusement mis la main sur la machine à remonter le temps.
- On aura eu la journée anti-femmes et la Journée de la Femme en une seule semaine. Je suis sûre que si l'EN avait gagné, tout le monde aurait dit que les supportrices leur ont porté bonheur.
- Tu es optimiste, le sexisme n'a pas vraiment de limite.
- Donc finalement, selon toi, dans un pays où les femmes sont insultées et agressées pour être allées voir un match, il est bon qu'on ait au moins une journée pour répondre à ces insultes ?
- Et oui. Nous avons des années de retard sur notre siècle, et des siècles de retard sur notre millénaire. Certains hommes tiennent plus à préserver leurs gradins que leur dignité d'être humain et…
- Stop ! Tu es en train de me voler la conclusion et pour la Journée de la Femme, j'ai le privilège du dernier mot ! 
- Désolé, je me suis laissé emporter. Vas-y.
- Merci. Donc je reprends. Certains hommes tiennent plus à préserver leurs gradins que leur dignité d'être humain et certaines femmes refusent à d'autres ce dont elles ne veulent pas ou ce à quoi elles n'ont pas eu droit car malheureusement, les hommes n'ont pas l'apanage de l'étroitesse d'esprit. Dans une société où on cherche davantage à écraser son voisin qu'à travailler à son propre épanouissement, on devrait aussi avoir une journée du Respect, une journée de la Communication, une journée de l'Humanité et une journée pour penser avec son cerveau et non avec ses préjugés ! Alors tant que régneront la haine, le mépris et la violence, la Journée de la Femme aura de beaux jours - c'est le cas de le dire - devant elle.
- Bien dit.
- Chut, on a dit, c'est moi le dernier mot !

Par Nanou

mercredi 26 juillet 2017

Français, Algériens, regards croisés



Rencontre avec des Français installés en Algérie qui témoignent leurs visions de l'Algérie et des Algériens loin des clichés véhiculés par les médias français.

Ali Tounsi : Mais que fait la police algérienne ?


Ce jeudi, Ali Tounsi, le Directeur général de la sûreté nationale (DGSN) a été assassiné dans son bureau.

Lorsqu'un drame de ce genre arrive en Algérie, la première chose que fait l'opinion publique, c'est rejeter la version officielle pour chercher la vérité ailleurs, voire encore plus loin. Tout ce qui est annoncé à haute voix est aussi crédible qu'un général en tutu s'apprêtant à danser un ballet et on peut difficilement s'en offusquer. C'est que dans notre histoire chaotique, il y a eu de nombreux précédents : des présidents dont la mort reste une absurdité officielle et un secret bien gardé par la majorité des Algériens qui se le transmettent comme une tradition orale, des personnalités mortes d'accident de voiture criblée de balles ou de crise de terrorisme et enterrées toujours trop vite pour être autopsiées, des enquêtes terminées avant d'être ouvertes, des réponses qui arrivent avant les questions… Bref, tout cela pour dire que lorsqu'il se passe quelque chose de grave, il est difficile de croire que l'on nous dit tout. Entre info et intox, on penche plutôt pour l'infox.

Alors voilà à quoi se résume la dernière mort en date : une réunion de travail banale qui se termine sur un coup de folie ou de colère entraînant la mort par balle. 

Dans ce cas précis, il y a deux possibilités.

Soit nous sommes occupés/fatigués/pas concernés/blasés/novices (barrer la mention inutile) et nous nous contentons de la thèse du pétage de plombs. Cela revient à admettre qu'un homme occupant un poste à responsabilités peut être tué dans l'exercice de ses fonctions au cours d'une scène digne du scénario d'un film de série B médiocre. Dès lors que le poste à responsabilités en question concerne la sécurité, on ne peut qu'apprécier l'ironie, ou plutôt le cynisme de la situation.

Soit, deuxième possibilité, échaudés par des années d'hypocrisie, nous nous disons que comme d'habitude, on nous a menti. La vérité est donc encore plus honteuse qu'un coup de colère dans les locaux sensés être les plus sûrs du pays et surtout, le feuilleton risque d'avoir une suite. Digne du scénario d'un film de série B médiocre, bien entendu.

Dans les deux cas, rien de rassurant. Comme à l'accoutumée, entre deux maux il faut choisir le moindre et entre deux raisons de désespérer il faut choisir la moins déplorable. Malheureusement, les deux théories répondent de la même façon à la question que nous n'avons jamais voulu nous poser : sommes-nous en sécurité en Algérie ?

Par Nanou