Entreprise de tuyauterie recrute Reffada


Généralement un tuyau sert à yedi wi djib, c’est un objet banal lorsqu’il se trouve sur notre route, aussi nous ne lui accordons pas une grande importance ni un intérêt quelconque surtout lorsque c’est un bout de tuyau insignifiant usé par le temps.

Un tuyau, Bof ! C’est faregh mel dekhel (vide). Il est toujours utilisé comme un lien entre deux sources, une conduite peut servir à ramener de l’eau, du gaz ou des eaux usées. 

Un tuyau peut aussi servir à ramener el-hadra (une voix) m’liha wela douniya d’un bout à l’autre. 
Yehkou fi hedh el-asr (on raconte de nos jours) qu’un nouveau métier est entrain de faire son petit chemin dans la vie de la fonction publique, agent de maîtrise taa tiyawet (des tuyaux).

Cet art du fin brossage est reconnu à certain initié dans la profession et ils sont connus familièrement sous les sobriquets de Tiyawet, Zeffafa, Ouetera, Khait, Demara, Chekama, Bluetooth et Refeda ( à ne pas confondre avec les refada de la mariée ). Ces surnoms synonymes de moqueries désignent des individus lèches-bottes, trop dociles et attachés à la servitude et à la soumission des autres. Ont les trouvent généralement dans les milieux des entreprises et de l'administration publique. Cette espèce qui prospère dans ces lieux a un comportement méprisable et s'occupe généralement à rapporter tout événement qui leurs semblent bizarre et douteux, à leurs chefs hiérarchiques gratuitement et par simple jalousie contre leurs collègues et à leurs insu. 

Ces lécheurs supportent tous les insultes et les brimades. On dit qu'ils se lavent le visage avec de la pisse pour résister comme des serpillières à la risée. 

Echita (coup de brosse), cette pratique issue de la méchanceté et de la fourberie, sert à déclarer la soumission et à couvrir les tares. Telle l’ignorance, l’incompétence, le tire au flanc et la nullité. 

Ainsi pour couvrir leurs arrières, ils sont toujours présents là où on ne les attend pas. Ils ont toujours quelques choses à se reprocher, ces Demara. Leurs consciences ne sont jamais tranquilles. De toute façon ils n'ont pas de conscience, « sarilhoum qui berraredj galbhoum fi z****m (ils sont identiques à la cigogne qui a le cœur planté dans le cul). Ils sont toujours présent là à midi, pour inviter les inspecteurs venus d’en haut, en mission à aller au resto à leurs frais zidou aliha. Sans oublier avant leurs départ de bien leurs remplir la malle du véhicule de service de toutes les victuailles pour leurs retour. En sachant que leurs enfants mechtaguinha sont dans le besoin. Et pourvu que ces gens venus d'en haut prennent un café en leurs compagnies et leurs serres la main au moment du départ. 

Généralement ces Refada s'opposent à tous les projets constructifs établie par leurs collègues du syndicat qui exercent pour le bien être de tout le monde. Ils agissent sous l'influence et le couvert de leurs chefs directs pour saborder le bon fonctionnement de la cellule syndicale et briser tout élan salvateur et écarter ainsi de la route les représentants des travailleurs qui ont du nif (dignité) et qui posent problèmes à la direction. 

Pour cela chaque lieu administratif à son khait (fil). Ils sont facilement repérables parce qu'ils sont faux dans leurs langages et dans leurs attitudes lorsqu'ils sont coincés entre la vérité et le mensonge et mis à l'index par les braves travailleurs. 

Ainsi ont raconte qu’il était une fois une entreprise dénommée Chariket Etiyaouet (entreprise de tuyauterie) qui débordait de cette médiocrité et tellement que ça pullulait de Zeffafa, que les honnêtes travailleurs doutaient de leurs propres amis et même des murs. Alors pour joindre l’horreur au ridicule, les braves travailleurs ont décidés d'organiser des jeux virtuels pour départager cette répugnance. Les ouetter-olympiques des exercices sportifs à l'adresse de ces moins que rien. Sur l'art et la fourberie d'introduire l’aiguille dans le dos des pauvres salariés. Pour cela il fut décidé à l’unanimité de designer (Hamel -elakab- taa -chkama) le trophée du meilleur rapporteur chaque année. Et de clôturer l’exercice des Refada par un jubilé d'adieu lorsque l'on réussi à se débarrasser de l'un de ces vauriens…

Par Adel

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