Le président algérien Chadli Bendjedid


Chadli Bendjedid  est un militaire (colonel) et ancien président algérien. Il est né le 14 avril 1929 à Bouteldja à El-Taref, au nord-est de l’Algérie.

Il rejoint le Front de Libération Nationale (FLN) durant la guerre de l’indépendance et devient chef de bataillon et chef sous groupement de 6000 hommes. Le 5 juillet 1962, il fut emprisonné par le colonel Salah Bubnider lors d’une mission pour le compte de l’état major du Colonel Houari Boumédiène.

Il est nommé commandant de la région militaire de Constantine entre 1962 et 1964. Il a eu en charge par la suite la région militaire d’Oran et l’évacuation des forces militaires françaises de Mers El Kebir. Il était chargé aussi de surveiller les frontières algéro-marocaines sujettes à de multiples tensions. Quinze ans plus tard, il est nommé coordonateur de l’ensemble des services de sécurité pendant la maladie du feu Houari Boumédiène (ce dernier la mis comme membre du conseil de la révolution après le coup d’Etat de 1965).

En 1969 il est promu au grade de colonel et après la mort de Boumédiène, Chadli Ben Jdid, de part son grade et son ancienneté, le remplace avec l’aide d’un groupe de militaires. Réélu trois fois, il est resté 13 années à la présidence.

Il prend la décision de libérer Ben Bella (ancien président algérien), d’autoriser le retour d’Aït Ahmed et Bachir Boumaza (hommes historiques) et se débarasse de certaines personnes du conseil de la révolution.

Sa profonde connaissance des rouages du Pouvoir l’a aidé à combler son manque de culture dans la gestion du pays. Durant son règne, beaucoup de militaires tels que Khaled Nezzar, Larbi Belkheir, Mohamed Touati et Mohamed Lamari se sont vu prendre du pouvoir (tous anciens sous-lieutenants de l’armée française).

On lui reproche la gestion catastrophique et la faillite du pays. Il est considéré comme le père de l’affaiblissement des appareils de l’Etat mais aussi le père de la « démocratisation » de l’Algérie. En effet, il est derrière le multipartisme et la libérter de quitter le territoire sans autorisation préalable.

Il a construit quelques routes, des logements, des barrages ainsi que le monument du martyr. Malheureusement, sa gestion « hasardeuse » a favorisé la politique de l’importation au détriment du développement local.

A l’extérieur, il est le premier président algérien à se rendre aux Etats-Unis, signe du rapprochement diplomatique entre les deux pays qui se confirme avec le rôle remarquable qu’a joué l’Algérie dans la libération des otages américains à Tahéran.

Le 22 décembre 1988, Chadli Bendjedid est réélu pour la troisième fois à la tête du pays malgré les sanglants événements d’octobre de la même année. Une nouvelle constitution fut votée en 1989 qui instaura le multipartisme et l’ouverture du champs médiatique.

Après la victoire du FIS (Front Islamique du Salut) au premier tour des législatives de 1991, les militaires poussent Chadli à démissionner dans la nuit du 10 au 11 janvier 1992 et l’annoncera le soir même à la télévision.

Chadli Bendjedid est décédé le 6 octobre 2012.

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