Le Fennec...dort


Soirée franche rigolade hier et pour cause : le Fennec d'Or… J'ai du opprimer ma famille "pour regarder ça" juste par curiosité féminine… disais-je !

Je n'ai pas suivi dès le début mais j'eus juste le temps de voir Hamraoui Habib Galbi jouer avec son sourire habituel pour sûrement remercier à droite et à gauche et une reprise de Marcel Khalifa chantée par une chorale. Une bonne chose pour la chorale composée (enfin) de jeunes hommes et de jolies filles. Je remarque au passage un foulard orange…

Mais pourquoi une chanson de marcel pour un fennec ? Bah peut être pour dire que nous pensons à la Palestine même lorsque nous organisons une festivité ? Sinon ma3labaliche, je ne vois pas d'autres explications.

Un décor glauque et beaucoup de sièges vides comme pour un spectacle trop couteux.
La présentatrice en robe noire, une jolie brune à forte poitrine parle un arabe littéraire presque parfait. Elle va jusqu'à traduire en arabe presque parfait tout ce qui a été dit en français. Normal, car on est à la télé algérienne…

Ce que "la traductrice" ne sait pas c'est que durant des années j'ai du traduire moi aussi le journal de 20h de l'ENTV à mon pauvre père qui ne comprenait rien à ce qui se disait car cet arabe littéraire était une langue étrangère pour lui, il ne connaissait qu’Edderja. La brune à forte poitrine, présentatrice en chef, commentait tout, jusqu'à l'entrée des hôtesses qui apportaient l'enveloppe genre : " wa el ène el moudhifa toussalim ederf ila Ahmed Lahri ". Franche rigolade ! On se croirait dans un match de foot à la radio. Je me ressaisis, il y aurait peut être un non-voyant dans la salle ? 

J'hésite là, j'aurais aimé vous faire un commentaire détaillé mais ça serait trop long et me torturer deux fois de suite serait du masochisme. 

Si je ne me trompe, il y avait en tout quatre films à récompenser. Si on fait le calcul, chacun aurait un fennec ou deux, ou trois fennecs pour un truc ou un autre, question de probabilité !

Je n'ai pu retenir que ça : 

1 / Qouloub fi sira3 
2 / Achouek el medina 
3 / El bedhra 
4 / Indama tatameradou el akhlak 

Une certaine "Chems", fausse blonde à forte poitrine elle zaussi, vient récupérer son fennec avec la même émotion que celles des grandes durant les vrais grands festivals. Elle respire fort, sûrement l'émotion, retient zaâma ses larmes et dit au passage : " el fénana " (artiste) que je suis…blablabla…" je n'ai retenu que fénnana, je me retourne vers ma famille personne ne la connaît… t'behdila, on ne connaît pas nos artistes chez moi ! Enfin si quoi que…

Laghouati, autre récompensé, parle des " assises culturelles solides " du fennec… Pardon ? Wech rak tehki ? Et surtout, il remercie sa femme pour sa patience car il est souvent absent cet autre fénane, il travaille beaucoup meskine. Je reçois un sms d'une amie me disant " le Laghouati a au moins trouvé un bon alibi auprès de sa femme lol ". Pauvre Saliha, elle suit les fennecs elle aussi… 

Le seul point positif, ce sont nos " champions " venus remettre les fennecs. La brune à forte poitrine (toujours elle) fait leur éloge, ces sportifs oubliés. Mais qui eut cette idée ? Quelqu'un voulait sûrement se rattraper, mais bon ceci serait un autre débat. 

Le point le plus ridicule qui devait être hilarant (Ah! Si le ridicule tuait …) c'est ce zaâma humoriste qui vient se rouler par terre pour faire rire (comme en colonie des vacances) en imitant des voix et des accents. Je rectifie, il imite sa seule référence culturelle des mousselsseletes mesrias. Wellah je n'exagère rien ! Il s'est vraiment roulé par terre avec son costume noir là où certains passaient avec leurs chaussures…

Autre invitée d'honneur, "Mme Nardjes", comme elle a dit elle(vousavéki ? la brune au soutif 95D). Nardjes était en tenue traditionnelle, belle dame mais tellement mal à l'aise face à la salle et aux caméras. Quelle contradiction pour une chanteuse qui normalement à l'habitude et l'aisance qu'il faut pour affronter les spectateurs. Ben non, car ces chanteuses et chanteurs font souvent des reprises durant les mariages et ils gagnent bien mieux, beaucoup mieux même ! 

Med Hazourli est 1er prix du film… euh… j’sais plus. Les journaux en parleront sûrement demain. Tout ce que je sais du Sire Hazourli c'est qu'il était ou est encore le vice-président de l’APC chargé de l’éducation, de la culture et des sports à Constantine et que les constantinois vous diront que makane presque walou. Enfin si, lefkirates qui font entrer en transe les constantinoises… Bien sur ça fait un peu caricature mais la culture n'est plus ce qu'elle était à Constantine et on ose dire de cette ville qu'elle est celle de la culture… Un autre débat encore, mais on oublie pour le moment… 

Je me souviens d'une bonne anecdote constantinoise concernant Hazourli quand il a fait un film sur "hizia"; l'actrice avait du vernis à ongles rouge et que certains acteurs avaient des jeans sous leurs gandouras de l'époque. Personne n'a remarqué ça au montage et le film est passé ! Comme "Passe" son film avec les frères Dekkar, des rigolos qui jouent aux méchants mafieux ... 

Hazourli donc eut droit à un nombre incroyable de bouss-bouss de la part de ses voisins de salle  au point où la forte poitrine a du presque s'excuser à sa place en commentant. Elémentaire mon cher Watson , elle eut un grand moment de solitude sur scène. Hazourli monte enfin sur scène. Ali Aissaoui l'a même accompagné pour dire un mot. Aissaoui défend son pain et son chef…

Le 1er fennec d'or, lui aussi, remercie des tas de gens et surtout sa femme (mince encore !) car elle était malade et lui n'était pas auprès d'elle pour cause de tournage (meskina hiya tani). Le 2eme sms de Saliha ne tarde pas "Ah ! Si moula biti pouvait me donner les mêmes alibis en direct à la tv, ça irait mieux entre nous". Je réponds à mon amie : " le fennec d'or a eu au moins le mérite de réconcilier en direct à la télé des couples qui allaient mal". Elle me répond : " méchante !!!". 

Le foulard orange (de la chorale) fardée à l'égyptienne revient pour chanter "falestine arabia". Pourquoi toujours des chansons venues d'ailleurs ? Nous n'avons toujours aucune explication. Pas un seul refrain algérien ! A croire que… non rien ! 

Bref, encourageons la production nationale, quelqu'un a dit une fois : " le cinéma algérien a commencé avec Lakhdar Hamina et il est mort avec Imarat El Hadj Lakhdar "…

Par Kantra

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