Jean Amrouche


Jean Amrouche, de son nom exact Jean El-Mouhoub Amrouche, est un journaliste littéraire et poète algérien de langue française. Il est né à Ighil Ali en Kabylie le 6 février 1906. Après sa conversion au christianisme, la famille de Jean Amrouche s’installe en Tunisie.

Il effectue ses études secondaires à Tunis avec brillance et entre à l’Ecole normale de St Cloud. Il devient professeur de Lettres dans les lycées de Sousse, Bône puis Tunis. En 1934 et 1937, il publie ses premiers poèmes. Il fait la rencontre de d’André Gide à Tunis durant la deuxième guerre mondiale et rejoint aussitôt les milieux gaullistes à Alger.

Il dirige la revue L’Arche qui publie les grands noms de la littérature française (Maurice Blanchot, Albert Camus, Joë Bousquet…etc.) à Alger de 1944 à 1945 puis de 1945 à 1947 à Paris. Il réalise également plusieurs émissions littéraires entre 1938 et 1939 sur la chaîne Tunis-RTT, de 1943 à 1944 sur Radio France Alger et surtout de 1944 à 1958 sur Radio France Paris dans laquelle il invite de grandes personnalités de la philosophie, de la littérature et de la peinture à l’image de Gaston Bachelard, Claude Aveline et Charles Lapicque.

Il endosse le rôle d’intermédiaire entre le Général De Gaulle et le Front de Libération Nationale (FLN) ce qui lui vaut son licenciement de Radio France par le premier ministre de l’époque. Depuis son poste à Radio Suisse Lausanne et Genève, Jean Amrouche ne cesse de plaider la cause algérienne entre 1958 et 1961. Quelques semaines après l’accord du cessez-le-feu, il décède le 16 avril 1962 à Paris des suites d’un cancer.

Parmi ses célèbres œuvres littéraires on cite : Cendres (1934), Etoiles secrètes (1937), Chants berbères de Kabylie (1939), Ebauche d’un chant de guerre et Le combat algérien (repris dans Espoir et Parole de Denise Barrat en 1963) et L’éternel Jugurtha (1946).

Aucun commentaire