El Hadj Ahmed Bey


El Hadj Ahmed Bey est une icône de la résistance algérienne contre l’occupation coloniale française en 1830. Il est né vers 1789 à Constantine et grandit orphelin de père, le khalifa du bey Hassen, mort étranglé. Sa mère El Hadj Chérifa s’enfuit avec lui au Sahara pour le protéger sous la houlette des ses oncles maternels dans les Zibans.

Il apprend le Coran et les bases de la langue arabe durant son enfance. Il apprend à monter à cheval et s’entraîne aux arts de combat et devient un modèle pour ses compères. On lui attribut le titre de Hadj Ahmed après avoir accompli le pèlerinage à la Mecque à l’âge de douze ans.

Il occupe le poste de Caïd des tribus des Aouassi chargé de surveiller la partie Est de Constantine avec sous ses ailes 300 cavaliers. Il est désigné une seconde fois à ce poste par Naâmane Bey après l’avoir quitté pendant une certaine période. Il rencontre Mohamed Ali lors de son séjour en Egypte et découvre ses réalisations surtout dans le domaine militaire.

Sous le l’autorité du Bey Ahmed le Memelouk, El Hadj Ahmed est désigné khalifa mais il est démis de ses fonctions avoir son opposition au Bey Ibrahim. Il quitte Constantine pour Alger pour fuir les complots et l’assassinat que complotait contre lui Ibrahim Bey. Ce dernier est démasqué par Dey Hussein et le condamne à mort en 1821

El Hadj Ahmed reste à Alger puis s’éloigne à Miliana et s’installe finalement à Blida où il assiste au séisme qui détruit la ville le 2 mars 1825. Il participe héroïquement aux opérations de sauvetage ce qui suscite l’admiration de l’Agha Yahia qui rapporte ces faits au Dey Hussein.

En 1926, Dey Hussein le nomme Bey au beylik de l’Est et devient le dernier gouverneur légitime après la reddition du Dey Hussein. Il modernise sa flotte armée, abolit l’esclavage en 1846 et met fin aux restrictions qui touchaient les juifs.

Il dirige la résistance algérienne contre les colons français de 1830 et 1848. Il organise ingénieusement  la défense de Constantine et mène plusieurs batailles comme celle qu’il a remportée contre le maréchal Clauzel de l’armée française en 1836. Il s’échappe dans les Aurès après la prise de Constantine pour organiser la résistance mais il fini par se rendre en juin 1848 après avoir été affaibli et cerné par l’armée française. Assigné à résidence surveillée à Alger, il meurt empoisonné en 1850 selon la plupart des récits.

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